La toute première table ronde LGBTQI+, jamais organisée en Polynésie a démarré ce matin à l'Université de la Polynésie. La vice-présidente Eliane Tevahitua représentait le gouvernement. Etait présente aussi la représentante du Haut-Commissaire, ainsi que des représentants de l'Assemblée de la Polynésie (Pascale Haiti, Hinamoeura Cross, Tepuaraurii Teriitahi ou encore Cliff Loussan).
Des représentants des communautés religieuses: Eglise Catholique, Communauté du Christ, Eglise Protestante Ma'ohi et Eglise de Jésus Christ des Saints des derniers Jours ont aussi fait le déplacement.
Pour la communauté LGBTQI+, ce sont des ambassadeurs de la Nouvelle Zélande, de l’Australie, des îles Samoa, de la France qui étaient présents.
Sans oublier évidemment la communauté scientifique, de chercheurs, sociologues, littéraires de l'Université de la Polynésie ainsi que de nombreux étudiants.
Objectif de ces tables rondes: parler des problématiques de reconnaissance, d'acceptation, et aussi dénoncer les discriminations, les crimes commis envers les personnes de la communauté. Enfin et surtout, parler de la diversité des genres, en correspondance avec la tolérance de nos cultures du Pacifique, avant que les dogmes européens et religieux ne s'imposent à des sociétés ou le "troisième genre" faisait partie intégrante de la société.
Aujourd'hui, dans le Pacifique, 7 pays d'Asie et d'Océanie ont encore des lois qui criminalisent les LGBTQI+. Des pays où aimer qui on veut, est aujourd'hui passible de peines de prison: la Papouasie Nouvelle Guinée, les Samoa, Tonga,Tuvalu, les Iles Salomon, Brunei et les Kiribasse.
Les ambassadeurs pour l'égalité des genres venus du Pacifique et de France et des participants étrangers issus de Fidji des Kiribasse, mais aussi des Caraïbes, ont aussi fait le déplacement, sont tous des activistes qui veulent faire changer les mentalités au sein de leurs pays, de l'espace Pacifique mais aussi bien au-delà.
Durant deux jours de colloque tous veulent porter un message de tolérance pour que la question du genre ou de l'homosexualité ne soit plus stigmatisée. Une violence qui est difficile à vivre pour les personnes discriminées. Un mot d'ordre"C'est la personne qui importe et non son genre."
Ce colloque se tient dans l'auditorium du Pole Recherche de l'Université de Polynésie.
7 thèmes sont abordés aujourd'hui
- La dépénalisation de l'homosexualité
- Les droits humains
- La culture et Pacific Way
- La religion
Et demain le 8/11
- Santé et bien-être
- Education et bien-être
- Tourisme LGBTQ friendly
- Medias et influence