Les élèves de 4 classes de 1ere du lycée Samuel Raapoto ont perdu jusqu'à 2 points en histoire-géo et en éducation morale et civique l'année dernière, après le passage de la commission d'harmonisation, prévue par la réforme du bac.
“On m’a retiré deux points pour les deux matières. Et je pense que cela peut jouer par rapport aux mentions pour le bac et surtout quand on vise de grandes universités”, témoigne Mohea Fauura aujourd'hui en terminale.
Rejetés
Une centaine d'élèves du lycée Samuel Raapoto sont concernés. Leurs parents ont déposé un recours auprès du vice-rectorat mi-juillet pour contester cette réévaluation. Les courriers de refus commencent à arriver dans leurs boîtes aux lettres. L'administration est claire : pas question de remettre en cause la commission d’harmonisation prévue par la réforme du bac.
“Cela nous démotive. (...) T’enlèves pas les points aux gens qui travaillent pour égaliser avec ceux qui travaillent moins”, déplore Ambre Fejoz, elle aussi en terminale.
Révision minime ?
Pas d’inquiétude à avoir, selon le vice-recteur. Cela ne représenterait que 0,08 points en moins sur les résultats finaux du bac. La commission d’harmonisation vise à garantir une certaine égalité dans la notation et peut revoir des notes "à la hausse comme à la baisse". Mais pour les parents d’élèves, elle ne prend pas en compte la qualité des travaux rendus tout au long de l’année.
“La commission est prévue mais il est prévu également que l’harmonisation puisse se faire à partir de contrôles de copies et c’est ce qui n’a pas été réalisé. (...) Ils ont eu une approche comme chez le coiffeur : on coupe tout ce qui dépasse. Ce n’est pas acceptable pour une administration qui a entre ses mains le futur de nos enfants”, dénonce Christopher Ienfa. Lui et les autres parents d'élèves ont créé un collectif. Ils ont demandé à accéder aux documents de la commission.
Ils doivent rencontrer le vice-recteur le 22 septembre, en espérant que le rendez-vous soit avancé… L’affaire pourrait bien se terminer devant le tribunal administratif.
Invité de Polynésie.1, le vice recteur Thierry Terret s'explique :