Nouveaux tarifs ADT : vers une hausse plus modérée que prévue ?

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La hausse des redevances aéroportuaires proposée par Aéroport de Tahiti et validée par le Pays, a été rejetée par l'Etat. En cause : la levée de bouclier des compagnies aériennes qui jugent abusives ces augmentations, alors que le gestionnaire Egis est déjà bénéficiaire financièrement. Où en est-on aujourd'hui ?

Les tarifs d’Aéroport de Tahiti seront-ils revus à la baisse ? Les compagnies aériennes l’espèrent vivement... Avec 2,4 millions de passagers en 2023, la société concessionnaire de plusieurs aéroports polynésiens a enregistré une année record en termes de fréquentation.

D’où l’incompréhension des acteurs de l’aérien, actuellement en perte de clientèle, qui réclament des investissements notamment relatifs à la sécurité..."Nous, compagnie locale, on pense qu'on a déjà stimulé largement le trafic, à travers les baisses de tarifs que nous avons opérées pour Air Tahiti à partir de 2022 et celles qui se sont poursuivies en 2023 et qui ont largement stimulé le trafic. Aujourd'hui, on pense que la qualité de service qui est rendue par ADT à l'ensemble des clients, passagers mais aussi compagnies aériennes utilisatrices sur la plateforme de Faa'a, n'est pas au rendez-vous", explique Edouard Wong Fat, président directeur général d'Air Tahiti.

"Version médiane" 

ADT justifie ses tarifs par les 3 milliards cfp d’investissements prévus en 2024. Si le Pays, actionnaire de la société à hauteur de 49%, a son mot à dire, les réunions s’enchaînent avec les différents partenaires, dont Egis France, gestionnaire d’ADT. Le président reste donc prudent, les tarifs seront plus en phase avec les attentes des usagers de l’aéroport. "J'ai rencontré les dirigeants d'ADT et d'EGIS dernièrement, ils sont en train de travailler sur cette nouvelle version, certainement une version médiane entre celle qui était proposée initialement et puis ne rien changer aux tarifs. La balle est dans le camp d'ADT", déclare Moetai Brotherson.

La hausse des tarifs pourrait être différée dans le temps. C’est le vœu des compagnies aériennes qui devraient être fixées sur leur sort d’ici deux mois. 

ADT est le gestionnaire de la plateforme aéroportuaire.