Nouvelle-Calédonie : sur le Caillou, les mobylettes sont nickel

La chevauchée fantastique en mobylette, s'il vous plaît !
Dans les années 80, les mobylettes étaient les moyens de locomotion de jeunes. Quelques décennies plus tard, des nostalgiques, sont devenus des mordus de mécanique. Un résultat bluffant de restauration, de l'imagination à revendre et la jouissance d'enfourcher leur mob. Comme pour remonter le temps.

Sur le Caillou, la mobylette fait toujours fureur ! Du moins pour quelques nostalgiques de ce mythique deux-roues.

Dans les années 80, à l'époque des pin's, magnétoscopes et autre baladeurs, des ados de l'époque ont décidé de prolonger le plaisir de rouler encore avec leur mob. "Après une annonce parue sur le net, je l'ai achetée et j'ai eu de la chance, j'ai eu une carte grise, j'ai commencé à la restaurer parce que pour moi c'était me rappeler mes jeunes années. Après, avec le bouche à oreille, j'ai fait la connaissance d'un, deux, trois, quatre copains. Et après on s'est tous mis à chercher par le bouche à oreille", dit Jean-Yves Poncet, le boss de la mécanique spéciale mob. 

La V88, le modèle préféré des facteurs. En Polynésie, cela fait des décennies que les facteurs n'existent plus. A la place il y a les fameuses boîtes postales payantes, beaucoup plus rentables.

Maintenant, ils sont une quinzaine à graviter autour de Jean-Yves Poncet, le meilleur mécano de mob du club. 

"Il m'a fallu une année complète pour pouvoir terminer la V88. Le problème est de pouvoir avoir les pièces détachées, en les commandant en Métropole", précise Gérald Alfort, propriétaire de la mob des facteurs des années 80. 

MBK, 103 SPX, Motobécane 151 Magmax...des modèles retrouvés pour la plupart moribonds, et qui sont devenus des bijoux patrimoniaux une fois restaurés. "Cela faisait des années que je l'avais vue, elle était abandonnée sous un petit carport plein de ronces, et j'ai discuté avec le papy. Il m'a dit que c'est son fils qui l'avait. J'ai retrouvé le fils, qui m'a dit qu'il n'en faisait rien et de venir la chercher si je la voulais", raconte Brucerey Lagand, restaurateur d'une épave devenue rutilante et fonctionnelle. 

Un petit tour, et ça démarre.

Des mob entièrement refaites d'origine ou pas. Aujourd'hui, pour rouler avec, il faut obligatoirement  porter le casque. C'est la seule concession à l'époque moderne. Mais naguère, pas de besoin d'en avoir et on faisait déjà pétarader sa mobylette.

Regardez le reportage de Nouvelle-Calédonie la 1ère :

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