Nouvelle collaboration entre le CNRS et l'UPF : Le rôle du centre national de recherche en Polynésie

Antoine Petit, PDG du CNRS (02 septembre 2024).
Un contrat a été signé entre l'Université de la Polynésie et le CNRS, le centre national de la recherche scientifique, lundi 02 septembre 2024. Cette collaboration aura plusieurs avantages pour les différents domaines scientifiques porteurs au Fenua.

Après l'accord-cadre signé en 2021 avec le Pays, Antoine Petit, le président-directeur général du CNRS était de retour au fenua pour signer un nouveau partenariat avec l'UPF.

Développer des projets localement

Fort de ses quelque mille laboratoires métropolitains, l'organisme de recherches pluridisciplinaires apporte ses compétences depuis 2021 à la Polynésie en termes d'énergies renouvelables. "Nous avons créé un groupement de recherches sur ces énergies renouvelables : comment on fait pour les produire, les stocker et les utiliser" précise Antoine Petit.

Le CNRS va également lancer un projet d'envergure, financé à hauteur de trois millions d'euros (soit environ 350 millions de francs Pacifique) sur la préservation des langues d'Océanie "avec un focus particulier sur les langues polynésiennes parce que vous savez que malheureusement, un certain nombre de ces langues sont en voie de disparition et être capable de les étudier est quelque chose d'important" poursuit le PDG. Des projets qui ont donc un impact sur le Pays.

La rencontre de lundi a également permis de faire le point avec la vice-présidente de Polynésie, le ministre du Budget et des Énergies sur les potentiels sujets d'étude locaux. Il est apparu la question de la valorisation des substances naturelles et l'optimisation de l'énergie solaire. 

On peut dire que les terrains sont d'une certaine façon gâchés par le fait qu'il n'y ait que des panneaux solaires. Et on a déjà évoqué le fait qu'il y a ce qu'on appelle l'agro-voltaïque, où l'on peut lier l'agriculture et le voltaïque. C'est peut-être un sujet que l'on va étudier dans les prochaines années.

Antoine Petit, le président directeur général du CNRS

Grâce à l'accord passé avec l'UPF, des chercheurs du CNRS pourront animer des conférences mais aussi "travailler avec les meilleurs sur place" indique Antoine Petit. De plus, cet accord pourrait mener vers "des coopérations avec d'autres pays de la Région Pacifique, comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande, pour mobiliser les compétences au service du Pays" conclut le PDG.