Les promesses de transparence faites aux Polynésiens sur le nucléaire sont-elles tenues ? Oui, si l'on en croit les dires du haut-commissaire Dominique Sorain lors de la commission d’information annuelle sur le nucléaire en Polynésie française le 30 novembre 2021 et les chiffres du dernier rapport sur la situation des atolls de Moruroa et Fangataufa.
Il indique que les taux de radioactivité sont bons et ne présentent aucun risque environnemental ou humain, même si l’association 193 en doute...
Nettoyage des sites, déclassification des archives et indemnisation des victimes : les autorités assurent pourtant que tout avance.
Vrai ou faux ?
"Les calculs de l’enquête Toxique sont faux !", a même lancé François Bugaut, délégué à la sureté nucléaire de la Défense. Selon de nouvelles expertises, Disclose aurait mal interprété les chiffres de la première enquête de 2006 sur les retombées radioactives des essais nucléaires entre 1966 et 1974.
L’Etat dresse donc un bilan très positif : d’après les autorités françaises, les taux sont bons, et la déclassification des archives sur le nucléaire promise aux Polynésiens progresse. 31 cartons sur 100 ont été ouverts et 90 pourcent sont accessibles au public. 6% des documents triés restent néanmoins scellés car estimés trop "dangereux" selon Patrice Latron, représentant du Ministère des Armées.
Mais l’association 193 ne croit pas en la transparence totale de l’Etat et du Pays sur le fait nucléaire. Pour Uebe Carlson, membre de l’association, rien ne prouve vraiment aux Polynésiens que les autorités disent vrai. Uebe Carlson s'inquiète notamment des puits radioactifs enfouis dans les profondeurs de la mer… Mais là encore, François Bugaut minimise le danger.
Bilan de la commission d'information sur le nucléaire ?
Alors vrai ou faux ? Un nouvel ouvrage est en route pour présenter de nouveaux chiffres.
Les autorités ont rendez-vous le 1er décembre à Moruroa pour faire un état des lieux. Ils se rendront ensuite à Hao puis à Tureia.