Ce colloque est un des aboutissements du programme de recherches lancé en 2018 et financé par le gouvernement Polynésien. Le rendez-vous est donné à l’université de Polynésie française... Civils et associations sont invités. Quelles sont leurs attentes ? Mise en place du CEP, 193 essais nucléaires, impacts sanitaire et environnemental... L'histoire est désormais connue de tous. Aujourd’hui, les préoccupations des associations sont ailleurs. « Il faut résoudre un problème : les maladies transgénérationnelles et les réparations... » souligne Frère Maxime, président du bureau exécutif de l'association 193.
Ce dernier mène un combat depuis des années pour la reconnaissance des victimes du nucléaire. Discours, séminaire ou table ronde Reko Tika… Pour ce fervent détracteur du nucléaire, la parole doit désormais laisser place aux actes concrets : « On a l'impression que l'Etat veut cacher des choses, jouer contre la montre… ce n'est peut-être pas son intention mais c’est l’impression qu'il donne et on est un peu fiu. »
L’association 193 participera au colloque organisé mi-mai, elle est d’ailleurs invitée à intervenir lors de la table ronde autour des mémoires et héritages du CEP. Tamarii Moruroa sera aussi présente. « Cela m’intéresse d’aller voir et savoir ce qu’ils racontent et ce qu’ils disent la réalité des choses sur ce qu’il s’est passé. C’est important pour l’histoire, pour certaines personnes qui n’ont jamais connu le nucléaire et pour les écoles. Ce colloque va nous apporter quelque chose, même si c'est peu. »
Une quinzaine de spécialistes viendront expliquer leur travail, qui devrait nourrir le Centre de mémoire, en gestation depuis trois ans.