Les nouvelles s'améliorent un peu sur le front du covid. Treize personnes supplémentaires sont décédées au cours de dernières 24 heures portant à 535 le nombre de victimes du virus. Les structures hospitalières sont toujours aussi bondées avec 257 patients hospitalisés dont 54 en services de soins intensifs dans les différentes structures de soin.
Les personnels soignants et les pompiers arrivés en renfort de métropole permettent de soulager les équipes médicales locales et de mener des campagnes de vaccinations dans les vallées et dans les îles. A ce jour 145 473 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin et 121 351 sont complètement vaccinées.
Lors du point presse hebdomadaire qu'ont donné les autorités sanitaires mercredi 8 septembre après midi, Jean Marc Segalin, épidémiologiste, estime que "la situation reste préoccupante mais qu'une dynamique plutôt favorable semble se dessiner". Une tendance qu'il restera à confirmer au cours des prochaines semaines.
Le nombre de personnes hospitalisées et de décès semble amorcer une décroissance mais :
tous les indicateurs sont toujours très au dessus de la normale
Daniel Ponia en charge de la vaccination explique pour sa part que le rythme de vaccination se tasse à Tahiti du fait qu'il n'est pas possible de vacciner immédiatement les personnes ayant été touchées par le covid. En revanche, la vaccination s'accélère dans les archipels, notamment aux Iles Sous Le Vent et aux Australes. De nombreux centres de vaccination sont ouverts au public dans les communes et des équipes se rendent dans les îles et dans les vallées à la rencontre de la population.
Le nombre de personnes vaccinées a augmenté de 2% en une semaine et 28% des mineurs sont désormais vaccinés. L'objectif du pays est de parvenir à toucher au moins 70% de la population.
175 000 cfp d'amende
Les personnes concernées par l'obligation vaccinale ont jusqu'au 23 octobre pour se conformer à la loi et s'exposent, en cas contraire, à une amende administrative de 175 000 cfp explique Hani Teriipaia, représentante de l'ARASS, l'Agence de Régulation de l'Action Sanitaire et Sociale.
Pierre Frébault explique à ce propos que l'organisme qu'il dirige demandera aux entreprises de fournir à l'ARASS la liste des employés concernés par la loi.
Une cellule de soutien psychologique au 40 46 00 47
Afin de répondre à la détresse des personnes touchées par la maladie ou par la perte d'un proche dans cette période particulièrement cruelle, la direction de la santé a mis en place un numéro vert disponible du lundi au vendredi de 8h00 à 18h00.
Cette cellule d'écoute psychologique anonyme est ouverte à tous, grauitement. Elle est gérée par des professionnels pour une durée prévisionnelle de six mois explique Wilma Tehihira Cibard, psychologue.