C’est un exercice grandeur nature. Imaginez le scénario catastrophe : une milice prend le contrôle d’une zone à Moorea pour en piller les richesses. L’objectif du Rimap/p est de reprendre la main sur cet endroit stratégique pour les ennemis. Et tous les ordres sortent du PC de campagne.
"Pour nous, c'est vraiment le point clé du terrain pour pouvoir dans les jours à venir contrôler l'ensemble de l'île de Moorea. On y est presque, ce n'est pas encore fini parce que l'ennemi peut encore nous surprendre mais déjà le gros de l'ennemi a été détruit", explique le commandant Jerry.
Pour remplir la mission, tous les moyens du Rimap/p sont utilisés. Même les chiens militaires sont mis à contribution.
Une trentaine de soldats par sections. Et parmi elles, des soldats de deux groupes mobiles venant de Varces en Métropole. Ils sont là pour expérimenter les conditions d’opération en milieu tropical. Cela implique notamment de transporter plus d’eau sur soi. "Ce matin nous nous sommes levés à 4h30 pour débuter notre progression entre 300 et 400 m de dénivelé, et très vite à 6h du matin on a déjà consommé 3 à 4 litres d'eau. Ce qui change beaucoup par rapport à la Métropole avec un climat plus sec, c'est sûr", affirme le capitaine Baudoin.
Autre groupe, celui des réservistes. Le chef Chapman est chargé de commander l’un des groupes ennemis. Pour les plus confirmés, c’est comme répéter une leçon qu’ils connaissent déjà par coeur. "Je viens de quitter récemment l'armée, donc c'est encore un peu dans mes automatismes de venir soutenir", remarque le chef Chapman.
L’entraînement pour ces 150 militaires finira demain soir. En attendant, ils devront camper évidemment sur leurs positions.