Chacun s’est exprimé dans la langue de son fenua. En reo tahiti, en marquisien, en paumotu ou encore en hawaïen. Cette jeune fille a fait le déplacement depuis l’île de Pâques. C’est la première fois qu’elle quitte sa terre natale.
Elle aussi a dû faire un long voyage depuis Wallis et Futuna. Tahomila Polutele est fier de représenter son archipel. "Je suis vraiment contente d'entendre d'autres langues que celle de mon île. Je vois qu'avec le temps nos traditions, nos langues finissent par se perdre et je ne veux pas de ça". Des larmes de joie pour cette maman de Rimatara. Sa fille a été sélectionnée pour représenter son fenua. "Je suis très heureuse pour ma fille sur la scène. Elle était super, magnifique, elle a bien fait son orero", confie Tutanitehei Hatitio, maman de Ninirei, élève de Rimatara. L’apprentissage dû orero n’est pas un enseignement à proprement parler. Mais pour soutenir les pratiques langagières plurilingues, des écoles bilingues français / reo tahiti ont été mises en place depuis 2019, par l’ex ministre de l’éducation Christelle Lehartel.