Le 'ori tahiti vient officiellement d'intégrer le patrimoine culturel français, première étape avant sa demande de classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.
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Pratiqué depuis des temps immémoriaux, le ’ori tahiti avait été interdit lors de la période d’évangélisation qui a suivi les premiers contacts du peuple polynésien avec l’Occident. Cette pratique identitaire a pourtant survécu en connaissant, ces dernières années, un développement impressionnant.
Profondément ancrée dans l’âme polynésienne, la pratique du 'ori tahiti est, avec la langue, un vecteur central de la culture. Composante essentielle des arts du spectacle, cette danse et son univers si riche participent pleinement à la vie sociale, et rappellent en permanence le lien intime entre le Polynésien et son environnement. Traduisant les émotions et les sentiments en correspondance avec la grande tradition orale de la civilisation polynésienne, le 'ori tahiti est à la fois un lieu et un lien de reconnaissance pour le peuple polynésien.
Cette pratique connaît depuis quelques années un développement fulgurant dans le monde. Si ce développement est compréhensible dans les espaces polynésiens et océaniens, la danse traditionnelle tahitienne a gagné presque tous les continents comme l’Asie et le Japon notamment - plus de 500 000 pratiquants estimés dans dix ans - les Amériques et la Californie, l’Europe.
Ce succès témoigne de la vivacité et de l'originalité de notre culture. Il ne doit pourtant pas sacrifier une pratique ancestrale sur l'autel de la mondialisation. D'où le souhait et la démarche initiés par le gouvernement de la Polynésie française et le ministère de la culture : classifier le 'ori tahiti en tant que patrimoine culturel immatériel afin de pérenniser son ancrage.
Avant de prétendre figurer au patrimoine mondial de l’UNESCO, il convenait d’inscrire le 'ori tahiti au patrimoine national de la France, seule habilitée à présenter une candidature devant l’organisme mondial. Ce travail et cette responsabilité incombent au Comité du Patrimoine Ethnologique et Immatériel Français, chargé d'examiner les candidatures répondant à un formalisme strict permettant d’apprécier l’identité, la valeur et la représentativité des biens proposés.
Lors de sa séance du 26 octobre, le comité a décidé d’inclure le ‘ori tahiti à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel.
Le service instructeur du ministère national de la culture a manifesté sa satisfaction devant un dossier remarquable par sa qualité, sa complétude et la rapidité avec laquelle il avait été instruit. Il a été notamment souligné l’importance de la nomenclature, indispensable pour fixer à un moment de l’histoire l’état de la pratique concernée.
Ainsi, le travail mené depuis plusieurs années par le conservatoire artistique de la Polynésie française en collaboration avec les professionnels de la danse en général et la Fédération Tahitienne de ’Ori Tahiti en particulier, au travers du répertoire des pas de danse tahitienne, constitue un élément majeur dans le dossier de candidature. C’est la raison pour laquelle l’examen du dossier initialement prévu en janvier 2018 a pu être avancé.
Dès à présent, la Polynésie française peut envisager la reconnaissance mondiale du 'ori tahiti par l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. En sa qualité d’État membre, la France a la possibilité, une fois tous les deux ans de présenter un bien immatériel en vue de son inscription. Le prochain examen d’un bien français est fixé pour 2019.
Profondément ancrée dans l’âme polynésienne, la pratique du 'ori tahiti est, avec la langue, un vecteur central de la culture. Composante essentielle des arts du spectacle, cette danse et son univers si riche participent pleinement à la vie sociale, et rappellent en permanence le lien intime entre le Polynésien et son environnement. Traduisant les émotions et les sentiments en correspondance avec la grande tradition orale de la civilisation polynésienne, le 'ori tahiti est à la fois un lieu et un lien de reconnaissance pour le peuple polynésien.
Cette pratique connaît depuis quelques années un développement fulgurant dans le monde. Si ce développement est compréhensible dans les espaces polynésiens et océaniens, la danse traditionnelle tahitienne a gagné presque tous les continents comme l’Asie et le Japon notamment - plus de 500 000 pratiquants estimés dans dix ans - les Amériques et la Californie, l’Europe.
Ce succès témoigne de la vivacité et de l'originalité de notre culture. Il ne doit pourtant pas sacrifier une pratique ancestrale sur l'autel de la mondialisation. D'où le souhait et la démarche initiés par le gouvernement de la Polynésie française et le ministère de la culture : classifier le 'ori tahiti en tant que patrimoine culturel immatériel afin de pérenniser son ancrage.
Avant de prétendre figurer au patrimoine mondial de l’UNESCO, il convenait d’inscrire le 'ori tahiti au patrimoine national de la France, seule habilitée à présenter une candidature devant l’organisme mondial. Ce travail et cette responsabilité incombent au Comité du Patrimoine Ethnologique et Immatériel Français, chargé d'examiner les candidatures répondant à un formalisme strict permettant d’apprécier l’identité, la valeur et la représentativité des biens proposés.
Lors de sa séance du 26 octobre, le comité a décidé d’inclure le ‘ori tahiti à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel.
Le service instructeur du ministère national de la culture a manifesté sa satisfaction devant un dossier remarquable par sa qualité, sa complétude et la rapidité avec laquelle il avait été instruit. Il a été notamment souligné l’importance de la nomenclature, indispensable pour fixer à un moment de l’histoire l’état de la pratique concernée.
Ainsi, le travail mené depuis plusieurs années par le conservatoire artistique de la Polynésie française en collaboration avec les professionnels de la danse en général et la Fédération Tahitienne de ’Ori Tahiti en particulier, au travers du répertoire des pas de danse tahitienne, constitue un élément majeur dans le dossier de candidature. C’est la raison pour laquelle l’examen du dossier initialement prévu en janvier 2018 a pu être avancé.
Dès à présent, la Polynésie française peut envisager la reconnaissance mondiale du 'ori tahiti par l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. En sa qualité d’État membre, la France a la possibilité, une fois tous les deux ans de présenter un bien immatériel en vue de son inscription. Le prochain examen d’un bien français est fixé pour 2019.
Le Ori tahiti inscrit au patrimoine culturel français