Des perquisitions ont eu lieu au siège du comité d'organisation (Cojo) des Jeux 2024, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et de la Solideo, l'établissement public chargé des chantiers des sites pour les Jeux, rapporte mardi 20 juin le Parquet national financier. Le Cojo affirme "collabore[r] pleinement avec les enquêteurs pour faciliter leurs investigations".
Selon les informations de France Télévisions, les perquisitions sont faites dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le Parquet national financier. L'une d'entre elles a été ouverte en 2017 et confiée à l'OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) pour "prise illégale d'intérêts", "détournement de fonds publics", "favoritisme et recel de favoritisme" concernant un marché passé par le Cojo.
Deux rapports de 2021 pointaient des risques de dérives
L'autre enquête a été confiée à la brigade financière de la police judiciaire parisienne pour "prise illégale d'intérêts", "favoritisme et recel de favoritisme" portant sur plusieurs marchés passés par le Cojo et la Solideo, à la suite d'un contrôle de l'Agence française anticorruption (AFA).
En avril 2021, deux rapports de l'AFA sur l'organisation des JO pointaient des "risques d'atteintes à la probité" et de "conflits d'intérêts", égratignant l'image des JO "exemplaires" voulus par le patron du comité d'organisation, Tony Estanguet. Les inspecteurs de l'AFA ont estimé que la procédure générale relative aux achats est "imprécise et incomplète", et soulignent qu'il existe "parfois des situations de potentiels conflits d'intérêts non maîtrisées".
Le Comité international olympique a souligné à l'AFP avoir été "mis au courant" de ces perquisitions par le Cojo. Il a assuré de leur "collaboration" avec les autorités, sans plus de détail.