"Il faut montrer au gouvernement : le kilo de tomates à 1 020 francs pacifique, tempète un consommateur, au rayon légumes. Je suis obligé de n'en prendre que deux !"
50% plus cher en magasin
Car pénurie rime avec intempéries. La même rengaine des agriculteurs, à chaque saison des pluies. Des plants noyés. Résultat : des fruits et légumes atrophiés, vendus tout de même et à prix d’or. 50% plus cher qu’à l’accoutumée. « Je suis venue pour acheter des légumes, explique Lilia, une consommatrice. Mais les tomates spécialement, elles sont pas belles. Elles sont petites, j’ai eu du mal à en trouver 4 ou 5 qui me conviennent. J’ai voulu prendre des choux, c'est pas possible. Le chou n'est pas à mettre en rayon, je dirais...Il pourrait peut-être être donné aux animaux, mais pas pour nous, c'est pas possible."
La loi de l’offre et de la demande régit le marché…ou quand rareté va de pair avec cherté.
Le producteur fixe ses prix. Le kilo est passé de 500 à 750 francs pacifique.
« Par rapport à nos livraisons, on prend ce qu’il y a, explique Christelle Teiva, cheffe de rayon fruits et légumes. Le tarif, c’est l’agriculteur qui nous les fait. Nous, on a des prix réglementés, donc on peut pas aller au delà. C’est d’abord le local et si vraiment on n'a rien en local, là, on peut passer en import. »
Au marché
Pas question d’importer au marché de Pirae. Nadège Mae, vendeuse, se contente de la proposition de son fournisseur habituel. 60 kilos de tomates, soit deux fois moins qu’en temps normal. Et comme tous les commerçants, elle applique la marge réglementaire de 35%. « On les paye plus cher que ce qu’on a d’habitude quand c’est la haute de saison, explique-t-elle. Mais on est moins cher quand même que les magasins. »
Les choux sont aussi victimes de la pluie et, par conséquent, de la hausse du prix : 945 francs pacifique le kilo. Il faudra attendre le retour du beau temps pour pouvoir de nouveau consommer des fruits et légumes gorgés de soleil.