Pôle de santé mentale : bientôt la fin du chantier

Pôle de santé mentale : bientôt la fin du chantier
Les travaux touchent à leur fin au pôle de santé mentale ! Le bâtiment jouxte le centre hospitalier de Taaone, il permettra de soulager l'ancien hôpital Jean Prince qui abrite actuellement le département psychiatrie. Le chantier a accumulé des retards, mais finalement le Pôle devrait ouvrir en mai 2025.

La famille s’agrandit au centre hospitalier de Taaone. Le pôle de santé mentale, ce nouvel espace de 4000 mètres carrés, est relié au CHPF d’un côté et à l’ancien hôpital Jean Prince de l’autre. Climatisation, électricité, eau froide, eau chaude… Les bâtiments sont désormais connectés.

"Le PSM nous permet d'être un trait d'union entre la psychiatrie actuelle et le bâtiment principal du CHPF, et ainsi de devenir un site unique. L'exploitation de ce bâtiment va être faite par le CHPF qui a déjà des équipes de logistiques, de pharmacie, d'exploitation"

Teumere Mu - directrice des services techniques et de la logistique

La première pierre avait été posée en 2016 mais le chantier a pris beaucoup de retard. En cause, un problème au niveau du sous-sol puis une complication au plan électrique. "Suite à la crise du COVID à partir de 2020, il y a eu de la consommation d'oxygène avec de la production d'oxygène qui est très consommatrice d'électricité, ce qui a fait que nous avons revu à la hausse la consommation électrique. Cela nous a obligés à faire un raccordement électrique avec un transformateur", précise Bruno Mahikian, chargé d'opérations Grands Projets de Polynésie.

Le pôle de santé mentale, ce nouvel espace de 4000 mètres carrés, est relié au CHPF d’un côté et à l’ancien hôpital Jean Prince de l’autre

Pendant ce temps-là, les besoins ont continué d’augmenter en psychiatrie. Les locaux des quatre unités situées dans l’ancien hôpital Jean Prince ont besoin de travaux urgents, notamment les trois chambres de crise. L’ouverture du pôle de santé mentale permettra de « délester » le département pour effectuer ces travaux.

Le bâtiment jouxte le centre hospitalier de Taaone, il permettra de soulager l'ancien hôpital Jean Prince.

À court terme, ce sont les services de consultation en pédopsychiatrie et en addictologie situés à Pirae et Papeete qui investiront en tout premier lieu le pôle qui fonctionnera à moyens constants. À moyen terme, le pôle de santé mentale permettra de proposer 18 lits supplémentaires en psychiatrie adulte mais aussi la création de nouveaux services avec 12 lits en addictologie et 8 lits en pédopsychiatrie. Un fonctionnement évalué dans un premier temps à 300 millions de Fcfp.

 

"Nous pensons dès le budget ou la construction du budget 2026 voire même peut-être avant, cela dépendra aussi des capacités budgétaires qu'auront le Pays et la CPS, à porter ce projet. Mais nous envisageons de demander très rapidement, et je l'espère dès le budget 2026, l'ensemble des moyens qui seront nécessaires à la montée en puissance du pôle de santé mentale".

Claude Panero - directrice du CHPF

En attendant, une stratégie de soins "hors les murs" a permis de faire fléchir le taux d’occupation trop élevé du département de psychiatrie actuel dénoncé dans plusieurs rapports. "Les unités d'hospitalisation sont là surtout pour traiter la crise, pour accompagner, pour faire des bilans, mais par rapport à l'équilibration d'un trouble et par rapport à des soins qui durent et qui sont efficaces, il faut privilégier l'accessibilité des soins. C'est-à-dire permettre aux gens de pouvoir se soigner au plus proche de leur domicile", estime le docteur Johan Sebti, médecin du chef de département psychiatrie. 

À Taravao, des équipes sont déjà en place. Moorea et les archipels pourraient suivre dans ces soins de proximité. Un équilibre à trouver parallèlement à l’augmentation de l’offre de soin à l’hôpital.