Pompiers des aérodromes : les négociations tournent court avec le gouvernement

Le clash entre le gouvernement et les pompiers qui quittent la table des négociations.
Menace de grève imminente. Les négociations entre les organisations syndicales de la FRAAP et le gouvernement ont échoué, ce mardi. Ils avaient rendez-vous à 14h à la Présidence pour tenter de trouver un terrain d'entente et d'éviter une nouvelle grève. Mais la réunion a rapidement été écourtée après de vifs échanges.

Les syndicats ont demandé au directeur de l’aviation civile de sortir des négociations dénonçant son incompétence. En cause, selon eux, la commission mixte paritaire dont il fait partie et qui est censée régler les différents points de revendications ne s’est réunie qu’une seule fois depuis la fin du conflit en octobre dernier. "Le 15 janvier, date limite, on aurait déjà pu bloquer, le 24 je fais un courrier, on attend, rien. C'est la totalité des revendications qui devait être... ils n'ont pas bossé, ils n'ont rien foutu ! ", lâche Gérard Barff, représentant syndical des 150 pompiers des 43 aérodromes concernés.

En clair, rien n’a été fait selon eux. Autre point de revendication : les 20% des primes de sujétion.

Ecoutez Gérard Barff : 

De son côté, le vice-président du Pays, Jean-Christophe Bouissou, en charge du transport interinsulaire, estime d’abord que des choses ont été faites, déplore ensuite que les syndicalistes présents aient choisi de quitter la table des discussions après avoir posé comme condition le départ du directeur de la DAC.

Pour le gouvernement, le vice-président Bouissou mène les négociations.

Mais surtout il estime que sur le nouveau point de revendication n’est pas juste… 

Ecoutez-le :

Excédé, le vice-président n'hésite pas à donner quelques exemples de salaire des pompiers d'aérodrome. "Vous savez combien gagne un instructeur pompier ? 780 000 cfp par mois ! Vous savez combien gagne un pompier qui est au plus bas ? 450 000 cfp, celui qui démarre. Je trouve que toute la revalorisation faite depuis 2017...revenir aujourd'hui en demandant des revalorisations salariales, pour la population on ne va pas le faire", s'insurge Jean-Christophe Bouissou. 

A la suite de cet échec, chaque partie semble camper sur ses positions. Les syndicalistes estiment que la balle est désormais dans le camp du gouvernement, quant au Pays il attend qu’ils reviennent à la table des négociations…. Si rien n'est débloqué, la grève sera effective vendredi 3 février, jour d'ouverture du salon du tourisme.