Elle sourit, et sourit même tout le temps. C'est la grande marque de fabrique de Tearere Richmond. La Polynésienne fait sa sixième saison dans l'Hexagone, qui n'a souffert d'aucun retard technique. "Technique ça allait mais physique c'est dur quand même. Ça court beaucoup ici, ça court, ça met des coups alors que chez nous c'est : on joue à deux à l'heure" sourit la jeune femme. Ambitieuse, la Polynésienne évolue comme ailière au Cavigal Nice Basket, en National 1.
Tearere a des rêves et des envies, elle travaille dur pour ça. "C'est quelqu'un qui reste très pudique (...) Je pense qu'elle a faim parce qu'elle ne ferait pas autant d'efforts si elle n'avait pas faim mais ce n'est pas quelqu'un qui va le communiquer verbalement. Elle va l'exprimer par sa présence, par le fait de ne pas renoncer, par le fait d'être toujours là en fait", estime Alexandre Michail, entraîneur de Cavigal Nice Basket.
Si son temps de jeu est limité, c'est parce qu'elle est encore jeune. À elle donc d'être prête et de foncer. "On n'a pas trop le temps de réfléchir. Si on me dit tu rentres, je rentre, je ne me pose pas de questions. Tu vas sur le terrain, tu donnes tout et puis c'est tout." À Nice, la jeune femme poursuit son apprentissage du basket au haut niveau. À seulement 18 ans, elle se projette déjà portée par ce désir de devenir une joueuse qui compte.