Portraits : Fisimolia et Manahiti, policiers

Fisimolia Hausia dans la cour de la police nationale.
Ils ont choisi de servir dans la police nationale, après un concours sélectif. Un métier au cœur des tensions. Nous avons rencontré Fisimolia et Manahiti. Ils nous racontent leurs premiers pas sur le terrain, leurs motivations et la part d'engagement qui reste au cœur de cette si difficile profession.

Patrouille de police nationale en ville. Autour du marché de Papeete, l’attention des gardiens de la paix se porte sur ce lieu de vente de produits stupéfiants. Des contrôles habituels auxquels participent les jeunes recrues. Fisimolia Hausia a intégré la brigade, il y a 4 mois. Sécurité, contrôles routiers entre autre. Des activités variées qu’elle semble apprécier. "J'aime beaucoup le contact avec les gens, confie-t-elle. Egalement lutter contre la délinquance. Nous effectuons plusieurs opérations telles que les missions anti-délinquance, nous intervenons également dans les écoles pour effectuer de la prévention."

La police aux frontières, c’est le lieu d’affectation de Manahiti Hauata. Il vient de commencer cette semaine. L’activité y est différente de celle de la ville. "Tu es un garde-frontière, résume-t-il. C'est nous qui faisons en sorte que les personnes entrent ou pas sur le territoire." 

Il restera à cette affectation jusqu’au mois de septembre, date du concours de gardien de la paix. Ici, les tâches se révèlent très administratives. "Il faut être minutieux concernant les passeports, explique Jean-Louis Maruake, gardien de la paix. On a une formation en enquête de fraude documentaire qui nous permet par exemple d'interpeller des personnes qui présentent de faux passeports. C'est aussi beaucoup d'activités administratives."

Comme les 70 jeunes recrues chaque année, Fisimolia et Manahiti auront 6 ans pour passer le concours de gardiens de la paix pour être titularisés. Ils devront s’envoler vers l'Hexagone pour plusieurs années, avant de revenir servir au fenua, forts de cette expérience.