Il y a, entre autres, des membres du Tavini Huiraatira, de l’église protestante ma’ohi, des associations anti-nucléaires, des élus de l’assemblée et des communes, les députés… Désormais, tous les regards sont tournés vers la France. Elle a confirmé ce lundi sa participation pour la première fois depuis 10 ans et la réinscription de la Polynésie sur la liste des territoires non-autonomes de l’ONU.
Dans la matinée, le président Moetai Brotherson a échangé par téléphone avec le ministre de l’intérieur et de l’outre-mer, Gérald Darmanin, qui lui a confirmé la participation de la France à la 4e commission, sur décision du Président de la République, par le biais de l’ambassadeur de la France à l’ONU, Nicolas de Rivière. « C’est important parce que c’est la fin de 10 ans de chaise vide. La fin de 10 ans d’une forme de déni de notre réinscription et c’est, j’espère, le début d’un dialogue constructif », se réjouit Moetai Brotherson.
Le président espère ainsi pouvoir amorcer le début d’un processus de décolonisation et d’auto-détermination.
Comme on l’a toujours dit, ce sont les Polynésiens et eux seuls qui décideront s’ils veulent un jour de l’indépendance ou pas, précise-t-il. Ce n’est pas l’ONU qui décidera, ni la France, ni le Tavini. Ce sont les Polynésiens au travers d’un référendum. C’est un jour important car pour moi, c’est le début du dialogue.
Moetai Brotherson - président de la Polynésie française
Ce qui explique ce revirement de position de la France, c’est le résultat des dernières élections : les hommes ont changé, les relations aussi. Moetai Brotherson s’était déjà entretenu une heure et demie avec le Président de la République lors de leur première rencontre en juin, à Paris.
La délégation polynésienne espère donc pouvoir commencer à nouer un dialogue, avec la France sur place, à l’ONU.
C’est un signal fort, même si, bien sûr, le quotidien des Polynésiens, continue d’être décidé à l’assemblée de Polynésie.