Près d'un quart des Polynésiens ont la goutte

Quand une crise de goutte intervient, certains patients sont hospitalisés.
Un quart des Polynésiens sont touchés par la goutte, et 71 % ont un taux d’acide urique élevé. Pour comprendre ces chiffres, une vaste enquête sur la maladie a été lancée en 2021.

C'est un record mondial dont la Polynésie se passerait bien mais les conclusions d'une enquête réalisée en 2021, viennent d'être rendues, et elles sont affligeantes. 26% des adultes polynésiens sont touchés par la maladie de la goutte soit un peu plus d'un quart de la population. Prédispositions génétiques et habitudes alimentaires favorisent ce fléau sanitaire très répandu et pas suffisamment traité. 

Edgar, sujet à des crises de goutte quasi mensuelles est hospitalisé depuis le 3 avril et il est bien content de trouver  un accompagnement et un traitement adéquat… Dans son cas, la maladie est d’ordre génétique à hauteur de 80%.

Ce patient aurait pu bénéficier depuis longtemps d’un traitement de fond préventif, mais le médicament est très peu prescrit en Polynésie. Un constat inquiétant et un paradoxe, dans la région du monde où la goutte est la maladie la plus répandue, elle est la moins bien traitée.

Selon l’étude réalisée par le Pr Pascart, un quart des adultes polynésiens sont touchés par la maladie dont une majorité d’hommes. Uun vrai problème de santé publique avec un chiffre 30 fois supérieur à celui de l’Hexagone ou à d’autres pays.

L'objectif de l’étude est aussi déculpabiliser les patients car en Polynésie la maladie est essentiellement d’origine héréditaire.