Supprimer l’indemnité d’éloignement dont les fonctionnaires d’Etat bénéficient, c’est l’essence de la proposition de loi déposée par la sénatrice Lana Tetuanui le 8 août. L’indemnité est liée à la mobilité entre la France métropolitaine et les outremer. Le but de la suppression est de favoriser le retour des fonctionnaires polynésiens au fenua.
Ecoutez-la :
es syndicats ne sont pas d’accord en général pour supprimer une indemnité. Pour eux, celle-ci doit être étendue au plus grand nombre, car tous n’en profiteraient pas. "On est plutôt dans une politique d'amélioration du dispositif [de la prime d'éloignement], pour l'étendre à un maximum de collègues, notamment nos collègues polynésiens qui exercent en Métropole en tant que fonctionnaires d'Etat et qui souhaitent revenir, que cette indemnité puisse leur être appliquée. A contrario, lorsque nous passons des concours en France, que nous réussissons et que nous y allons nous installer, que l'on bénéficie de cette indemnité d'éloignement", explique Diana Yieng Kow, secrétaire générale UNSA fonction publique.
Utile à l'économie locale
L’indemnité d’éloignement représente 5 mois de salaire brut en Métropole et peut être majorée. Alors pas question de se priver d’une telle manne qui sert aussi à l'économie locale. "Cette indemnité [d'éloignement] ne serait pas selon nous à supprimer parce qu'elle sera réinjectée dans la vie polynésienne, dans l'économie locale. En tout cas, la Polynésie en profite aussi", assure Melba Kaua, secrétaire adjointe UNSA éducation.
La proposition ne concerne que la Polynésie française. Alors les syndicats clament que la loi doit être la même pour tous et que d’autres moyens existent pour favoriser le retour des Polynésiens.