Le Tahiti Ia Ora beach resort cherche repreneur. C’est fait, l’ex-Méridien n’a plus de propriétaire et du coup, les 102 employés toujours sous contrat mais sans salaire depuis le mois de juillet, vont être licenciés. "Nous demandons au gouvernement et à la justice de trouver une solution rapide à cette situation difficile et grave", écrivent-ils dans une lettre adressée au président du Pays. "Dans quelque temps, dans près peu de temps, nous allons perdre nos emplois. On va nous congédier, on ne sait même pas si nos salaires des 6 [derniers] mois vont être payés. On va perdre tous nos droits et c'est dramatique", se désole Teva Teriitemoehaa, ex-directeur de la restauration de l'ex-hôtel Méridien.
Les 102 employés de cet hôtel de la côte ouest et les 62 employés des deux hôtels Sofitel de Bora-Bora sont donc en sursis. Ils continuent de croire dans le groupe américain Redcore, toujours en position d’acheteur potentiel. "Nous avons l'espoir d'une reprise parce qu'il y a ce potentiel acheteur qui lui veut racheter les 3 hôtels. Il ne veut pas racheter que Tahiti, il ne veut pas racheter que Bora Bora, il veut racheter les 3 hôtels, il nous l'a dit et j'ai confiance en lui...Il a besoin de trouver une solution parce que le dossier de rachat est tellement complexe, en raison des redressements judiciaires", poursuit Teva Teriitemoehaa.
Rachat ralenti
L’avocat du milliardaire américain Nicky Vantas confirme qu'il est toujours intéressé, mais les liquidations et autres redressements judiciaires ralentissent le rachat des trois structures hôtelières. "L'objectif du groupe Redcore est qu'ils [les employés] soient réembauchés, qu'ils soient repris le plus rapidement possible, et même durant les travaux de rénovation de l'hôtel", précise Brice Dumas, avocat du groupe Redcore.
L’homme d’affaires samoan Frédérick Grey qui avait racheté l’ex-Méridien en 2012 est parti en laissant des millions de dettes côté fournisseurs, banques et CPS. La justice pourrait prendre son temps mais les anciens employés n’en n’ont pas.