Une contribution exceptionnelle d'équilibre de 1,5 % sur tous les salaires à partager entre salariés et patronat,1% pour les pensionnés. Pour les membres du COSR, il n’y a aucune alternative. En attendant une nouvelle réforme de fond, la majorité des 13 membres du conseil d’orientation et de suivi des retraites proposent aux salariés mais aussi aux retraités de mettre la main à la poche.
"D’après les premiers éléments, il s'agirait d'un taux entre 1 et 1,5%, mais encore une fois il dépendra du vote de la CPS et des administrateurs, en rappelant également que cette contribution ne peut pas être décidée par le CA parce que n'est pas une cotisation. Elle nécessite une loi de pays, et il faudra aussi que le ministère de tutelle l’approuve", détaille Thierry Mosser, président du COSR.
Cette contribution solidaire viendrait équilibrer les comptes provisoirement, en l’occurrence un déficit de plus de 4 milliards cfp.
Unifier les tranches A et B
"Il n'y a pas eu de créations d’emploi depuis 15 ans, on ne peut pas compter sur les nouveaux emplois pour finalement combler cette différence entre ce que je touche et ce que j'ai cotisé", explique aussi Thierry Mosser.
Et "nécessairement, il faudra que les futures pensions de retraire soient moins favorables que par le passé", ajoute-il.
Le COSR propose d’améliorer l’équité du système avec une gestion par points et une fusion des tranches A et B, car "le problème principal aujourd'hui c'est celui de la tranche B qui n'est pas viable à terme". Pour cela, il faudrait déjà qu'ils soient sur le même modèle. "Ce que nous proposons, c'est de passer la tranche A par points également, de façon à pouvoir les fusionner".
Thierry Mosser
Mais "la difficulté sera de financer cette tranche unique où tous ceux qui auront une activité cotiseront...car des gens gagnent beaucoup d'argent mais ne veulent pas payer", précise Emile Vernier, président du Sdiraf. "Avant 1996, quand tu travaillais, ça te permettait de cotiser un peu et de gagner [une pension] beaucoup...Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'on n'aurait pas dû le faire", constate-il amèrement.
Quelle que soit la réforme, les effets se feront sentir d'ici à 5 ans. En attendant, il faudra continuer à sauvegarder le régime des retraites, en continuant à payer les pensions.
La solution sera proposée vendredi au conseil d’administration de la CPS via le président du COSR également administrateur.