Quelles recommandations pour les Outremer dans le rapport du Giec ?

les frontières maritimes des Etats du Pacifique menacées par la montée des eaux
Le GIEC a publié ce lundi 20 mars une synthèse de son sixième rapport à l’intention des décideurs. En quoi ce document doit interpeller les décideurs des Outremer ?

Le GIEC, le Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unis, vient de publier une synthèse sur son travail mené ces huit dernières années. Un rapport qui s'adresse au gouvernement comme le mandat du GIEC l'exige.

Mais tout le monde peut s'en emparer. Des rapports annexes existent même pour permettre à tous, maires, collectivités, entreprises et particuliers, de s'emparer des solutions préconisées par le GIEC. Et pour cause, il y a urgence : le dérèglement climatique a déjà des impacts, en particulier en Outremer. 

"Les Outremer tout comme toutes les régions du monde sont déjà affectés par le changement climatique un peu. Il y a trois risques clés qui sont identifiés dans le rapport sur les petites îles, qui sont : les inondations notamment lors de cyclones tropicaux avec des épisodes de houles lointaines et à marées hautes, les sécheresses avec donc une augmentation qui est déjà perceptible dans les Caraïbes, un degré de réchauffement, c'est 60% de personnes supplémentaires exposées aux restrictions d'eau, et puis il y a également les pertes de biodiversités, il y a en fait des risques d'extinction massive des espèces endémiques dans les Caraïbes, explique un des membre du GIEC et scientifique au BRGM spécialiste des eaux,  Si vous regardez la Guyane, vous avez des questions qui se posent sur le nombre de jour avec des températures létales, c'est-à-dire des conditions de températures et d'humidités qui sont dangereuses pour la vie humaine. Des questions qui se posent aussi pour la forêt amazonienne."

"Pour atténuer ce changement climatique il va falloir atteindre le net 0, ça veut dire que globalement on n'émet pas plus que ce qui peut être absorbé par les écosystèmes et autres dispositifs"

explique un scientifique du GIEC

Si nous ne voulons pas dépasser les 1,5 degré de réchauffement climatique, il faut agir immédiatement et réduire nos émissions sans plus attendre. Et les Outremer sont bien évidemment concernées. "Pour atténuer ce changement climatique il va falloir atteindre le net 0, ça veut dire que globalement on n'émet pas plus que ce qui peut être absorbé par les écosystèmes et autres dispositifs. Donc, cela veut dire que tout le monde est à net 0, y compris les Outremers (...) Il y a des retards à ce niveau-là mais il y a déjà des choses en place", explique le scientifique. 

LE GIEC est clair : la tâche est si immense que tout le monde peut apporter sa pierre à l'édifice et oeuvrer pour lutter contre le dérèglement climatique.