Thon rouge, blanc, haura, mahi-mahi, papahi, paere, operu, poissons du lagon, on trouve de tout, tout le temps. Selon la saison et la météo, le poisson pêché varie. Ainsi les jours venteux, les pêcheurs ramènent plus de mahi-mahi.
Ecoutez Coco le pêcheur :
Généralement en fin de journée tout est vendu, au pire le lendemain. Ce qui n'est pas plus mal car pour le thon il est conseillé -comme pour une viande- de laisser reposer la chair au moins une journée.
Et parfois la journée est longue à attendre le chaland dans sa voiture en bord de route, idem sous le soleil ou la pluie.
Alors certains ne s'embarrassent pas et vendent directement depuis leur bateau en centre-ville.
En technique de vente il y a les astucieux qui transforment le produit en petits pots aromatisés, quitte à les faire déguster aux passants. Souvent les points de vente sont les cantines scolaires, les commerçants, les particuliers en bord de route, mais parfois, il faut aller à Tahaa, voire à Bora dans les hôtels, pour écouler sa pêche. Il arrive aussi que des glacières prennent la direction de Tahiti par goélette.
D'autres proposent leurs poissons en compagnie d'autres vendeurs, mais de fruits et légumes. C'est ainsi que des maraîchers s'installent à proximité, avec pastèques, ananas et autre fruits, car c'est bien connu, quand un client s'arrête pour un produit, il est facilement tenté par le stand voisin.
La pêche n'est pas donnée à tous. N'est pas professionnel qui veut, il faut le savoir-faire et aussi un diplôme, si l'on veut profiter des aides du gouvernement pour l'achat du matériel détaxé, tout comme le carburant.