Raiatea : développer la filière locale du bois pour éviter d'en importer

Planté, coupé et valorisé sur place. Bien mieux que d'en importer.
Valoriser le bois local, notamment à Raiatea, c'est l'idée d'un entrepreneur de l'île sacrée Heiarii Girard qui vient de signer une convention avec le Pays pour exploiter les pinus et falcatas plantés sur des parcelles domaniales. A l'heure où l'importation de produits de l'extérieur devient hors de prix à cause des coûts de transport, se replier sur les matières premières locales devient plus que judicieux.

Vendredi dernier, Heiarii Girard, patron d'une grosse société d'acconage à Uturoa et d'une entreprise spécialisée dans le bois de construction, a signé une convention d'exploitation des pinus et falcatas plantés sur des parcelles du Pays.

Avant de s'agrandir, un important a été nécessaire avec l'achat d'outils professionnels.

Compte tenu des difficultés d'approvisionnement sur le marché international des matériaux de construction et en particulier du bois, denrée devenue très chère avec l’explosion des coûts du fret international, il devient opportun de soutenir les projets de valorisation du bois local. 

Forêts domaniales

La convention signée vendredi prévoit la mise à disposition des massifs de bois plantés sur les parcelles du Pays, à charge pour l’investisseur de les exploiter, de les commercialiser, principalement pour la construction et l’ameublement, et d’assurer le reboisement des parcelles.

De nombreux massifs forestiers étant parvenus à maturité, l’exploitation de ces bois est donc devenue nécessaire au risque de perdre en qualité.

La filière bois à Raiatea devrait se développer avec l'exploitation des parcelles du Pays.

Heiarii Girard a investi près de 150 millions cfp -y compris les aides- pour l'achat de gros matériel pas encore arrivé (drague, tracto-pelle, scie à ruban, etc) afin d'aller chercher les troncs en forêt, de les débiter en plateaux, finis, c'est-à-dire rabotés et prêts à l'emploi.

En prime, des emplois locaux vont être créés.

Pour transporter le bois en Polynésie, Heiarii Girard n'aura aucun problème.