47e sur 680 admis et 3 500 candidats ! Raimana Louette a réussi haut la main le concours national de chef d'établissement. Pour cela, il devra partir en Métropole pour se former à sa nouvelle fonction.
Apprécié de tous
Très apprécié des élèves, aujourd'hui Raimana Louette est venu leur dire un dernier revoir. Il est également très apprécié des professeurs. "C'est un professeur qui a toujours été là pour nous, l'an dernier il avait prévu quelques projets que l'on n'a pas pu terminer, c'est un prof qui est tout le temps à l'écoute des élèves", dit Kehaunui Jérémia, élève de terminale BPMS. "Humainement c'est une personne qui est super, qui avant tout est là pour les élèves, qui donne pour les élèves, c'est la potion magique pour être bien dans un établissement d'enseignement", ajoute Xavier Brisson, enseignant aux métiers de la sécurité.
Par curiosité, il a intégré une formation pour devenir chef d’établissement. Fonctionnaire territorial, il y a 15 ans il est devenu professeur 8 ans plus tard. Il veut désormais devenir chef d’établissement à 42 ans. Une nouvelle aventure, un saut dans l’inconnu. Il va dans un établissement qu’il ne connaît pas, auprès d’élèves et de professeurs qu’il ne connaît pas, pour exercer une fonction qu’il ne connaît pas.
Apprendre à connaître
Aussi, il a pris conseil auprès de chefs d’établissement. "Vous avez besoin de bien connaître les gens. Les professeurs, quels sont leurs besoins ? Parfois ils sont parents, ou parents accompagnants, ils ont des personnes âgées à la maison, ils ont besoin d'un emploi du temps qui soit adapté", explique Ingrid Angia, proviseur adjoint au lycée professionnel de Faa'a. "Il y a de la complexité partout mais comme disait Ingrid, il faut apprendre à connaître les gens, il faut faire preuve d'humanité et il faut laisser faire le temps pour apprendre à connaître son personnel. Ce ne sera pas facile, mais on va s'adapter", reconnaît Raimana, chef d'établissement stagiaire.
Il s'est même rendu à la direction générale des enseignements de l’éducation pour recueillir plus de conseils. "Nous avons régulièrement un nombre conséquent de Polynésiens qui se projettent vers davantage de responsabilités dans le système éducatif", confie Rainui Hugon, directeur général de la DGEE.
Ces conseils sont de toute évidence fort utiles à Raimana : "On n'est pas tout seul, on est une équipe donc quand on a nos moments de faiblesse, il faut savoir sur qui s'appuyer, et quand nos collègues sont dans la même situation, on est là pour les épauler. Donc ce que je retiens c'est l'esprit d'équipe".
Prêt donc à s’adapter à toutes les situations et par amour pour l’enseignement, Raimana quitte ce soir à la Polynésie afin d’acquérir de nouveaux savoirs pour aider au mieux les élèves du fenua dans leur parcours.