Avant de procéder au ramassage, Uma et ses camarades doivent d’abord marquer la zone à couvrir pour les besoins de l’exercice. Uma, étudiante, explique: "Nous sommes en train de délimiter une zone sur 100 mètres de long et découper par zone de 5 mètres sur 5, et voir la densité de détritus dans chacune de ces zones".
Et dans chaque groupe, on ramasse, on identifie et on répertorie chaque type de déchets. "On doit normalement collecter tous les déchets de plus de 2,5 centimètres mais là, il y aussi beaucoup de petites choses donc on ramasse absolument tout" décrit Jessy. Cette méthode de sciences participative appelée NOAA permet entre autres d’estimer la densité de déchets sur une zone donnée et leur provenance. Il s’agit à partir de là, identifier les leviers d’actions pour réduire cette pollution à la source.
"C'est une zone qu'on connait trés bien" détaille Adeline Yvon, présidente et fondatrice de l’association Mama Natura. "Cela nous permet d'alerter les autorités une fois qu'on a ramassé tous les déchets en bord de mer et qu'on les a repertoriés. Tout cela vient des vallées et de l'incivisme d'une partie de la population. Il est possible d'anticiper en installant un barrage flottant à l'embouchure de la rivière".
Comparer les déchets d'une plage à l'autre, et convaincre les communes
Une démarche expérimentée l’année dernière lors d’une première collaboration dans une autre commune. "Est-ce qu'on a plus de déchets ici qu'à Papara ?" s'interroge Nans Bujan, professeur de sciences environnementales. "On va pouvoir répondre à cette question de façon précise et ainsi comparer dans le temps. Si une politique de réduction des déchets est mise en place, est-ce qu'on en verra les résultats concrets sur la plage ? On aurait alors moins de déchets par mètre carré".
Ce mercredi, suite du programme Wildlands studies-Polynésie pour ces 11 étudiants américains avec des scientifiques de l’IFREMER.