Hier le tribunal a traité le cas d'un individu qui s'amusait à éblouir dangereusement des pilotes d'avion. Le 10 septembre vers 2h, le prévenu a pointé son rayon laser sur un appareil d’Air Tahiti en phase d’atterrissage. "Avec mon co-pilote, on était dans une phase de vol critique. Dans le cockpit ce laser a provoqué une lumière verte qui présente un réel danger pour nous", a affirmé le pilote à la barre. Et de poursuivre que "c’est malheureusement fréquent ! Il faudrait vraiment interdire l’importation de ces lasers qui peuvent avoir des conséquences très graves et dramatiques".
Le commandant de bord a immédiatement averti la tour de contrôle pour alerter les gendarmes de la nuisance de cette lumière.
Le prévenu n’en est pas à sa première infraction. Il a déjà pointé son rayon laser sur la police municipale ou une dame au volant.
"Pourquoi vous faites ça ?", lui demande le juge. "C’est juste pour m’amuser, je l’ai acheté sur Facebook", répond-il. "Vous êtes conscient des dangers ?", poursuit le juge. "Non, répond le prévenu, je ne savais pas que mon pointeur pouvait aller jusque sur l’avion".
"Je regrette"
Le prévenu a un casier judiciaire chargé, des condamnations pour plusieurs vols et dégradations. Il est un jardinier et a 1 enfant de 7 ans. Pour son avocat, maître Fromegeat, "c’est un geste bête, il n’avait aucune intention de nuire, il ne mérite pas une condamnation exemplaire au vu de son état social dégradé", plaide-t-il.
Le juge l’a condamné à 1 de prison et a demandé un suivi psychologique. "J’ai réfléchi et ce que j’ai fait n’est pas bien. Et je regrette", s’exclame l’accusé avant de repartir en prison.
Cette affaire n'est pas un fait isolé, malheureusement. Le 28 août 2021, un Bœing 787 d'Air Tahiti Nui en approche de l'aéroport de Faa’a a également été visé à 2 reprises par une source lumineuse de forte intensité.
Voisine irascible
Autre affaire traitée hier, celle d'une femme âgée de 44 ans, Bélinda, qui est jardinière. Depuis plus de 2 ans, les problèmes de voisinage se multiplient. Le 20 juillet dernier, elle rentre dans la cour de sa voisine avec une bonbonne de gaz, un bidon d’essence et une boîte d’allumettes et menace cette dernière en lui hurlant "il faut éliminer cette race !" Elle a été condamnée par le tribunal à 1 an et 8 mois de prison.
Le compte-rendu de Teupoo Fatupua-Avae :