Plus d’épreuves en mars. Les spécialités sont regroupées avec les autres matières pour l’examen du baccalauréat, en fin d’année. En France métropolitaine, ce sera partir du 18 juin 2024.
Une nouvelle qui laisse les élèves dubitatifs. "Nos épreuves agglomérées, ils vont rassembler tout le parcours de toute l'année, ce sera plus complet, on va devoir réviser plus de trucs, et on sera évalué sur plus de choses et de connaissances", s'inquiète Harrison Wong, élève de terminale. "On a vraiment quelques mois pour mieux réviser et approfondir, mais on a beaucoup plus de choses à réviser. du coup, c'est mitigé", estime Titaua Teriié, elle aussi en terminale.
Leur professeur, quant à lui, ne trouvait pas normal que les élèves soient interrogés sur une partie seulement du programme de leurs spécialités. "Ca nous permet d'interroger les élèves sur l'ensemble du programme plutôt que sur les trois-quarts seulement, ça nous donne plus de temps pour les préparer aux épreuves de travaux pratiques et de l'écrit. Donc oui c'est une bonne chose", souligne Aimana Croisié, professeur de SVT.
Effet pervers
Les syndicats rappellent que la réforme du baccalauréat avait eu un effet très négatif. "L'élément déclencheur a été la désaffection après les épreuves de spécialité lorsqu'ils ont su leur note, qu'ils ont calculé leur moyenne. Dès lors que sur le papier ils avaient le bac, il n'y avait plus de raison de venir en cours. Il était nécessaire de revenir là dessus", remarque Marie-Pierre Lavie, du syndicat UNSA éducation.
Cette année, les programmes de spécialité pourront être entièrement parcourus. Les candidats au baccalauréat devront s’accrocher jusqu’à la toute fin des épreuves.