"J'avais un certain nombre d'amendements sur les articles 7 et 9 qui n'ont pas pu être examinés regrette le député, j'aurais préféré travailler dans une ambiance plus calme." L’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale s’est achevé vendredi 17 février sans vote, dans une ambiance plus que tendue et largement gênée par les 20 000 amendements déposés puis retirés.
C’est la première fois qu’un texte ne peut pas être examiné dans son entièreté en raison d’un délai constitutionnel atteint. Les députés disposaient en effet d’une période exacte de 20 jours pour effectuer la première lecture. Ce délai strict résulte d’un choix du gouvernement.
La balle est désormais dans le camp du Sénat. Lana Tetuanui devrait pouvoir y présenter les amendements précités par Moetai Brotherson, concernant notamment l'étude d'impact de cette réforme sur les outremers -où le coût est d'ailleurs beaucoup plus élevé- et le report de l'âge de départ à la retraite. Les sénateurs auront quinze jours pour débattre à compter du 28 février. Si un accord est trouvé, le texte devra encore être adopté par l'Assemblée et le Sénat.