Réforme des rythmes scolaires : trois heures en moins pour mieux apprendre et s'organiser ?

Comment les communes vont-elles appliquer la réforme des rythme scolaires ? Réponse fin avril.
Plus de journée pédagogique, mais des heures de cours réduites à 24 heures par semaine. La nouvelle réforme des rythmes scolaires vise à améliorer la pédagogie et la concentration des élèves. Cinq scénarios sont proposés, comprenant des journées avec 6 heures de cours maximum. Parents et enseignants voteront le mois prochain.

3 petites heures (en moins) censées faire une grande différence. C'est en quelque sorte la réforme souhaitée par les enseignants et à laquelle le gouvernement aimerait apporter une réponse. 

"Différents scénarios ont été mis en place en fonction des recherches, notamment du rythme chronobiologique des élèves. Puisqu'en terme d'apprentissage, il faut que l'enfant, à un moment de la journée, soit au top de sa réflexion et de sa capacité de concentration", explique Ronny Teriipaia, ministre de l’éducation.

Les syndicats d'enseignants à fond pour cette réforme.

Du côté du syndicat majoritaire STIP, cette réforme est un premier pas satisfaisant dans son combat pour réduire les heures d'enseignement auprès des élèves. 3 heures de cours en moins par semaine, un gain de temps précieux pour les enseignants au niveau de l’organisation. "C'est un temps de formation et de préparation meilleur pour que les enfants soient le premiers bénéficiaires de ce temps. En fait, nous ne sommes pas en vacances, pas en repos, nous sommes en classe, c'est obligatoire, à l'école pour préparer durant des heures de travail normales. Et pas le soir après le dîner des enfants, quand tout le monde est couché et qu'on est en train de corriger les cahiers. Là ce seront des moments passés à l'école", précise Diana Yieng Kow, secrétaire générale du STIP.

Des communes dans le doute


 Au niveau des communes, à l'image de celle d’Arue, cette nouvelle réforme ne fait pas l'unanimité, des questions restent en suspens concernant la garde des enfants après l'école. "Qui viendra prendre en charge ces 3 heures, est-ce les associations, les communes, le Pays, l'Etat ? Et surtout financièrement, parce qu'il nous semble que ces 3 heures sont importantes, même si on nous dit qu'effectivement qu'ils en ont besoin pour que les enseignants soient formés. Et nos enfants que deviennent-ils ? Notre préoccupation, c'est lorsqu'ils rentreront chez eux aussi. Nous savons très bien qu'en dehors des crèches et des garderies, il y a des enfants dont les parents ne peuvent pas se permettre de les mettre en crèche ou en garderie. D'autant plus que ça leur fait 3 heures d'enseignement en moins", se demande encore Teura Iriti, la maire d’Arue.
 

Entre le 11 et le 15 mars prochains, parents et enseignants voteront pour le scénario qui leur semble le plus adapté. Mais des scénarios propres à chaque commune. Les résultats seront connus le 29 avril.