Remise des distinctions aux huit Poerava 2023

Portrait des Poerava 2023
L'UFFO organise la remise des distinctions aux huit Poerava 2023, sous le fare potee de l'assemblée de Polynésie, le vendredi 16 juin à partir de 10h.

Depuis cinq ans, l’UFFO, l’Union des Femmes Francophones d’Océanie, a choisi chaque année de mettre en avant huit Polynésiennes qui se démarquent par leur engagement, leur réussite, leur rayonnement et leurs initiatives dans des domaines divers. Des femmes inspirantes pour les autres et qui contribuent ainsi à valoriser la Femme polynésienne, à dynamiser le développement culturel, social et économique du Fenua mais aussi à promouvoir les droits des Femmes dans la réalité.

Elles œuvrent au sein de différents corps de métier : communication,  numérique, patrimoine, culture, sport, environnement, économie, entreprises, action sociale, sciences, éducation. Ces femmes sélectionnées ne sont pas forcément des femmes célèbres, mais reconnues pour leur action. Demain, vendredi,  aura lieu donc la cérémonie pour ces huit Poerava de 2023. Le rendez-vous est donné à 10h sous le fare potee de l'assemblée de Polynésie, le vendredi 16 juin à partir de 10h. 

Aline Flore

 

Parmi elles, on retrouve Aline Flore. Née à Huahine dans une famille chinoise, elle a un long engagement associatif. Discrète mais solide, elle offre une bonne partie de son temps à des causes sociales et culturelles. Institutrice à la retraite, elle est présidente de l’association Te Vahine Porinetia et membre active de l’Association Si Ni Tong. Aline prend une part active dans ses activités et œuvres sociales, également dans la gestion du Pu O Te Hau, foyer d’accueil des femmes victimes de violences. Sa récente nomination comme présidente du Conseil des femmes traduit la reconnaissance de son action.

Célestine Hitiura Faite

 

« L’arbre à pain », « Frangipanier », « Tiare »… la trilogie écrite par Célestine Hitiura VAITE est un succès international, publié dans près d’une vingtaine de pays, étudié dans des universités et reconnu par des prix littéraires. Les étudiants de l’Université de la Polynésie française lui ont attribué par deux fois leur prix littéraire. Célestine a puisé le réalisme si attachant de ses récits dans sa famille et sa vie au fenua avant son départ pour l’Australie, son pays d’adoption. Les évènements de 95 l’ont poussée à écrire sur son pays « pour parler de nous et ne pas laisser les autres le faire ». Mère de quatre enfants, Célestine a contribué à faire mieux connaître la Polynésie et les Polynésiens.

Élodie Lansun

 

Élodie Lansun est issue d’une famille chinoise commerçante, implantée depuis deux générations à Tahiti. Après des études supérieures de commerce en France, à son retour, elle devient directrice de Avis en Polynésie. Elle a 25 ans, 35 salariés et 350 voitures à gérer ! Aujourd’hui elle est toujours à la tête de cette entreprise.  Après une dizaine d’années de management plutôt strict, Elodie est convaincue qu’il faut adopter une autre approche, qu’il faut miser sur le potentiel des salariés et instaurer un projet collaboratif dans l’entreprise. « On ne peut pas forcer quelqu’un à être motivé, mais on peut créer les conditions de la motivation ». Bienveillante et avant-gardiste, elle a le sens des responsabilités et se voit comme une gardienne du foyer, celle qui veille à alimenter le feu et aussi au bien-être de chacun.

Henriette Kamia

 

Henriette Kamia… L’histoire retiendra qu’elle a réellement fait avancer cette cause. Son parcours de vie révèle tant d’étapes, de responsabilités associatives et électives, de distinctions honorifiques que l’on pourrait penser qu’Henriette Kamia a vécu plusieurs vies ! Pourtant cette femme passionnée et volontaire a centré l’essentiel de ses engagements sur l’amélioration de la place accordée aux personnes porteuses de handicap en Polynésie. Atteinte brutalement de cécité à l’âge de 19 ans, elle s’est battue et est devenue enseignante pour enfants mal voyants ou aveugles pendant 30 ans . Au sein du monde associatif, au conseil municipal d’Arue, à l’Assemblée de la Polynésie et au CESEC, elle défend le monde vu du Handicap pour faire avancer la prise de conscience et trouver des solutions adaptées. Henriette a su fédérer autour d’elle le monde du Handicap. Son souhait est que dans le futur les personnes handicapées puissent vivre comme tout le monde mais différemment car « nous aurons transformé nos différences en une richesse ».

Natacha Helme

 

Natacha Vahineura Helme est connue pour être la présidente du Comité polynésien de la Ligue de lutte contre le cancer. Depuis cette date elle met son énergie et son engagement au service de cette cause, pour venir en aide aux personnes atteintes de cancer mais aussi pour encourager les Polynésiens à recourir au dépistage et à la prévention. son parcours personnel et professionnel, jalonné par des expériences multiples, l’a préparée à assumer ces responsabilités. Elle se préoccupe de l’avenir du peuple maohi notamment de sa santé. Elle voudrait que l’on puisse parler aux jeunes de la santé : « il faut les rejoindre afin qu’ils comprennent qu’au même titre que le nucléaire qui a fait des dégâts considérables, nos habitudes alimentaires, nos comportements, nos addictions sont des dangers pour notre corps ». Natacha considère que si nous avons un des hôpitaux les mieux équipés de l’Outre-Mer, il y a encore beaucoup à faire pour développer les dépistages précoces, notamment dans les îles.

Noëlline Parker

 

C’est à 17 ans que Noëlline Parker découvre la vie associative en intégrant les Scouts Liahona qu’elle n’a plus jamais quittés. Coupe du monde de beach soccer en 2013, championnats du monde de va’a en 2017… Cette Polynésienne aux engagements multiples dans la jeunesse, du sport et de causes sociales, acquiert au fil des ans des compétences en matière d’organisation et de mise en réseau. Elle est aujourd’hui présidente du comité organisateur des Jeux du Pacifique qui se tiendront à Tahiti en 2027. Investie dans de nombreuses autres associations, et très imprégnée de valeurs chrétiennes, Noëlline est chargée de nombreuses missions au sein de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours de Polynésie française. Pour elle, la réussite, c’est parvenir à fédérer les gens autour d’un projet.  « Pire que d’avoir échoué, c’est de ne pas avoir essayé ». Un message qui a pris tout son sens au fil du temps et des expériences de Noëlline Parker.

Victoire Laurent

 

Victoire Laurent est une référence dans le domaine de la météorologie en Polynésie tant pour le grand public et que pour la communauté des scientifiques du Pacifique Sud. D’abord aide-technicienne, Victoire a voulu développer ses compétences et évoluer professionnellement au sein de Météo France. Après des formations spécialisées à l’Ecole Nationale de la Météorologie de Toulouse, elle est la première en Polynésie à avoir réussi le concours d’ingénieur de la Météorologie en 2001. Aujourd’hui, elle dirige la division Etudes et Climatologie au sein de la Station Météo-France en Polynésie française, et milite pour que dans tous les domaines où la nature et l’environnement interagissent, la décision intègre les connaissances climatologiques. Également 3e adjointe de la commune de Faa’a, en charge de l’éducation, de l’emploi et du secteur primaire,elle peut mieux comprendre les difficultés à joindre les deux bouts de nombre de familles polynésiennes. Pour elle, le travail, l’assiduité, l’écoute et la connaissance des dossiers sont nécessaires à la réussite de ces responsabilités.

Stella Taaroamea a gravi les échelons à force de travail et d’engagement. Née dans une famille modeste près de la rivière Fautaua dans un environnement familial protestant, elle est élevée selon la tradition par ses grands-parents, oncles et tantes. À la maison on ne parle que tahitien, l’éducation est sévère mais juste. Après son bac, elle envisage d'être hôtesse de l’air. Mais, on lui propose un poste de pigiste à RFO grâce à sa connaissance du reo tahiti, sa grand-mère la pousse à accepter. L’aventure commence… Radio, TV, encadrement, elle gravit alors tous les échelons et s’initie aux différentes facettes de l’audiovisuel. Après avoir été la première journaliste polynésienne à présenter le journal télévisé en tahitien en 1991, elle occupe 32 ans après les fonctions de rédactrice en chef à Polynésie 1ère. Sa seule ambition est de bien faire son métier. Son message : « Rien n’est impossible dans la vie, il faut aller de l’avant quel que soit l’obstacle, même si on tombe, il faut se dépasser. Toute ma carrière j’ai appris à grandir, on n’arrête jamais je crois… ».