Renouvellement des commissions à l'Assemblée de Polynésie

Une après-midi plutôt calme pour le renouvellement des présidences de commissions de l'Assemblée de Polynésie.
L’Assemblée de Polynésie française poursuit sa session administrative. Si les passes d’armes se sont succédées ce matin entre le report de l’examen de l’avis sur l’inscription des Marquises à l’Unesco et les questions au gouvernement, l’après-midi a été beaucoup plus calme pour le renouvellement des commissions. Sur les neuf commissions, quatre présidences ont été changées, avec des choix stratégiques en vue des prochaines élections municipales.

L’affaire a été bouclée en à peine plus d’une heure. Il faut dire que la veille, les 38 élus de la majorité ont passé toute la journée et une bonne partie de la soirée à se mettre d’accord sur la répartition des présidences de commission. À la clé, quatre changements sur neuf commissions, dont le remplacement de Hinamoeura Cross par Allen Salmon aux institutions. Mais pour Oscar Temaru, président du groupe Tavini à l’Assemblée et président réélu de la commission permanente, hors de question de parler de règlement de comptes.

"La dernière intervention du président (de l'Assemblée), ça a été une motion de soutien au gouvernement, votée à l'unanimité avec les 38 voix. Et la situation n'a pas changé depuis. C'est une majorité solide qui a un programme et qui veut réussir ce programme." Notre journaliste pose alors la question suivante : "Donc les changements de présidence dans certaines commissions, ça n'a rien à voir avec des règlements de comptes ou des punitions comme on a pu voir dans la presse ?" Réponse d'Oscar Temaru :  "Non ! Il y a eu quelques tiraillements, mais ça va s'arranger."

Stratégie en vue des élections municipales

Pas de représailles donc mais quand même une stratégie. De l’aveu même de plusieurs élus du Tavini, le choix des nouveaux présidents de commission a aussi été fait avec comme ligne de mire, les élections municipales de 2026.

Des calculs loin des préoccupations de l’opposition pour ce renouvellement. Ce que le Tapura voulait, c’était conserver la présidence d’une des commissions. C’est chose faite. Tepuaraurii Teriitahi, élue du Tapura précise : "On a pas d'exigence particulière. L'opposition, on prend ce qu'on nous donne on va dire. On est quand même très contents quand on voit le choix de la commission qui nous a été donnée. Puisqu'il s'agit de la toute nouvelle commission dénommée emploi et fonction publique. Donc c'est quand même un gros morceau."

Le Tapura se voit donc attribuer la commission de l'emploi et de la fonction publique, avec à sa tête Teura Iriti, représentante Tapura, qui réagit suite à sa nomination : "Au-delà de tout ça, c'est pour montrer aussi que malgré nos divergences, malgré nos positions et nos convictions, que l'on peut travailler ensemble. Et encore aujourd'hui, cet après-midi, il y a des sujets qui nous unissent tous. Notamment lorsqu'on parlait du ori tahiti à l'UNESCO."

4 nouveaux présidents de commissions sur les 9

Si personne ne s'est proposé de remplacer Elise Vanaa à la présidence de la commission économique, Teumere Atger, elle, reprend le flambeau de Teremoura Rurua, à la commission du tourisme et de la culture. 

Le député Tematai Legayic déclare : "Jai une proposition à faire sur ces changements de commissions. Je souhaite que le statut de la Polynésie évolue, de telle sorte à ce qu'on ne choisisse qu'une seule fois les présidents de commissions, ou du moins peut-être changer deux fois dans la mandature. Pourquoi ? Parce que les services administratifs, le secteur privé a besoin d'avoir les mêmes personnes en face d'eux. Et pas tous les ans de refaire les mêmes cycles."

Pauline Niva a assuré un an la commission santé et solidarité. Mais cette fois, le choix des élus s'est porté sur le programme social de Rachel Flores.

Ce renouvellement a été l’occasion de modifier l’attribution de certaines commissions. En plus de cette création de cette commission, les commissions agriculture et ressources marines ont fusionné en une seule et même commission.

Chaque président de commission se voit donc attribuer un crédit de collaborateur, d'un million de francs. Quant aux membres, 500.000 francs.