Réouverture des frontières : Oui mais progressif et respectant un processus sanitaire maîtrisé

Allocution des autorités du pays : ouverture du ciel oui, mais progressivement

Ouverture du ciel polynésien aux visiteurs américain dès le 1er mai, mais fermé à l’Europe. Jeudi 15 avril 2021, le Haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, et le président de la Polynésie française, Edouard Fritch ont tenu une conférence de presse commune pour l’annoncer.

Les Etats Unis sont à ce jour le seul pays émetteur de touristes qui répond au premier critère de réouverture établi par les autorités du Pays : la vaccination des habitants. Avec plus de 125 millions de vaccinés (38% de la population), le pays de l’oncle Sam est le marché test choisi pour cette réouverture. Une réouverture progressive pour ne pas prendre le risque de voir se propager le virus et les variants sur le sol polynésien.

Ainsi les séjours touristiques ne concerneront que les Etats Unis dans un premier temps. Pour les mois de mai et de juin, les taux de réservation sont de l’ordre de 40% à 60% en hôtellerie classée avec une majorité de visiteurs américains. Et Edouard Fritch de rappeler que la crise est déjà parmi nous et que « nous devons réussir notre ouverture ».

PRINCIPE DE PRECAUTION

 

Cette nouvelle étape dans la gestion sanitaire de la pandémie repose sur 3 principes de précaution. Le touriste vacciné pourra circuler librement, le touriste "covidé" devra justifier de son immunité et le voyageur non vacciné et non "covidé" se soumettre à une quarantaine de 10 jours en lieu dédié et à sa charge. Il sera testé, tracé et isolé.

Cette réouverture a obtenu l’aval du gouvernement central sur la base d’un accord de principe. Ce dernier est  subordonné à 3 impératifs : la progressivité, la responsabilité et la réversibilité que les autorités du pays pourront invoquer si cela s’avérait nécessaire.

MAINTIEN DES MOTIFS IMPERIEUX

 

Pour le reste des continents, les motifs impérieux restent inchangés. La situation jugée aggravante en Europe en particulier ne permet pas l’ouverture des lignes aériennes. Le Haut-commissaire a rappelé que la fermeture en février dernier pour éviter la propagation du virus et du variant, a permis de maîtriser la pandémie.

Une mesure qui a eu pour principal impact les conséquences économiques, notamment le secteur touristique, le transport aérien précisément, qui a perdu 90% de ces flux internationaux et 45% au plan local. Air Tahiti Nui est ainsi passé de 2 000 vols annuels à 740 avec des conséquences dramatiques sur sa situation financière.

CAMPAGNE VACCINALE

 

«  Nous allons remettre la Polynésie au travail » a enfin déclaré Edouard Fritch «  aujourd’hui l’urgence c’est de vivre ensemble avec le covid mais surtout de poursuivre nos propres efforts par la vaccination. »

A ce jour 1 500 doses sont inoculées au quotidien dans les différentes structures sanitaires. L’Etat a intensifié son concours pour l’envoi de vaccins à raison de 9 000 doses par semaine homologuées au niveau national. Les autorités de conclure sur le respect des mesures sanitaires actuelles que sont les gestes barrières, le port du masque pour qu’au moins 50% de la population polynésienne soit vaccinée afin d’atteindre l’immunité collective.

 

Déclaration de Dominique Sorain, Haut commissaire