Après deux mois et demi de navigation entre Brest et Papeete, et quelques escales avec le fameux passage du Cap Horn, le patrouilleur Terii’eroo a Teriierooterai est enfin arrivé à bon port. À son bord, 39 marins dont 4 enfants du fenua, heureux de rentrer à la maison.
"Je suis fier de pouvoir amener ce bateau à Tahiti. J'ai hâte de rentrer et retrouver ma famille", confie Heiari’i. "Ça fait chaud au cœur de revenir au fenua, de revoir les montagnes. Ça fait plaisir aussi d'amener un nouveau bateau sur le territoire", explique le sourire aux lèvres Heirani. Pour Teri'i, impatiente elle aussi de retrouver ses proches, c'est une grande joie. "Nos familles nous attendent depuis ce bateau (...) J'ai hâte".
Plus de vitesse, meilleure autonomie
Cette nouvelle génération de patrouilleur plus performante possède une autonomie et une capacité de surveillance beaucoup plus importante que l’Arago, qu’il va remplacer. Un système de propulsion hybride diesel-électrique, des capacités testées et validés lors cette première traversée.
"C'est plus de vitesse, un bâtiment qui monte à 24 nœuds. C'est une meilleure autonomie, la traversée entre Papeete et le Chili sans se ravitailler. Ce sont aussi des moyens de surveillance améliorés, des fonctions de détection et d'informations à bord avec un petit central opération qui sont bien au-dessus de ses prédécesseurs", explique le capitaine de Corvette, François Thisse.
"C'est un évènement majeur parce que cela permet d'augmenter nos capacités de manière significative, d'étendre notre rayon d'action, d'avoir une action régionale beaucoup plus marquée et également d'offrir à notre équipage des conditions de travail de bien meilleure facture", estime le colonel Dubois, adjoint du commandant supérieur des Forces Armées en Polynésie française.
"Ce bateau va sécuriser les Jeux Olympiques, un évènement qui va faire rayonner toute la Polynésie dans le monde entier."
Xavier Marotel, secrétaire général du Haut-commissariat
De nouveaux moyens afin de contrôler la Zone économique exclusive. Protéger la ressource en poisson, développer l’économie bleue, le tourisme. Ce sera également un renfort pour les dispositifs de secours en mer mais pas seulement.
"Ce bateau va sécuriser les Jeux Olympiques, un évènement qui va faire rayonner toute la Polynésie dans le monde entier. Donc, on espère qu'il donnera envie de venir aux gens, ici au fenua. Il va protéger la ressource en poissons, et le travail de nos pêcheurs. Et, demain, avec les câbles numériques qui seront installés par Google et qui vont créer beaucoup d'activités et d'emplois au fenua, ces bateaux permettront de protéger ces câbles", argumente Xavier Marotel, secrétaire général du Haut-commissariat.
Un accueil en grande pompe pour ce nouveau bâtiment qui porte le nom d’un tahitien, compagnon de la Libération. Un deuxième, le "Bernardino" est attendu l’année prochaine en Polynésie. La Réunion et la Nouvelle-Calédonie auront aussi chacun deux nouveaux patrouilleurs Outre-mer.