Après 58 ans d’existence, la Dépêche de Tahiti avait dû fermer ses portes en avril dernier. En cause : un endettement de 700 millions cfp.
Suite à l’audience de ce matin au tribunal du commerce, parmi les 3 potentiels repreneurs, deux d’entre eux ont exprimé leur volonté de ne reprendre que certaines des marques du groupe de la Dépêche, notamment les magazines.
"Un challenge"
Patrice Colombani, directeur de la société N.A.O.S (une SARL créée pour l’occasion il y a moins de 6 mois) a exprimé quant à lui son intérêt pour reprendre uniquement le quotidien la Dépêche de Tahiti.
« C’est un challenge ! Il faut arriver à sauver ce titre aussi parce que la pluralité de l’information est primordiale (…) actuellement la Dépêche est fermée depuis plusieurs mois et on a qu’un seul quotidien d’information », explique le directeur de la société NAOS. Il estime qu’il lui faudrait 2 à 3 ans pour que le quotidien se retrouve à l’équilibre.
Concernant l’avenir des ex-employés de la Dépêche, le potentiel repreneur indique qu’il lui sera impossible de les récupérer en totalité.
Seuls une vingtaine d’entre eux seraient ainsi retenus, soit près la moitié des anciens personnels du journal.
En effet, Patrice Colombani avoue ne pas pouvoir assurer l’intégralité de la masse salariale, mais n’exclut pas les négociations.
Malgré diverses tentatives, le quotidien de la Fautaua n’est jamais parvenu à sortir la tête de l’eau et aujourd’hui, une vingtaine de journalistes de presse écrite sont toujours sans emploi.
Le délibéré du tribunal de commerce sera rendu le 30 août. A ce moment-là, on connaîtra le nom du repreneur du groupe de presse, et en particulier de La Dépêche de Tahiti.