Reprise de la Dépêche de Tahiti : un avenir pour le quotidien, les magazines et les ex-salariés ?

L'imprimerie de la Dépêche de Tahiti au temps de sa splendeur.
Les ex-salariés de la Dépêche de Tahiti pleins d'espoir ce matin face à la possibilité de reprise du quotidien. En effet, trois repreneurs se sont présentés au tribunal mixte de commerce. Deux des trois potentiels acheteurs proposent de reprendre uniquement les magazines. Le 3e se focalise uniquement sur le journal.

Après 58 ans d’existence, la Dépêche de Tahiti avait dû fermer ses portes en avril dernier. En cause : un endettement de 700 millions cfp.

Suite à l’audience de ce matin au tribunal du commerce, parmi les 3 potentiels repreneurs, deux d’entre eux ont exprimé leur volonté de ne reprendre que certaines des marques du groupe de la Dépêche, notamment les magazines.

"Un challenge"

Patrice Colombani, directeur de la société N.A.O.S (une SARL créée pour l’occasion il y a moins de 6 mois) a exprimé quant à lui son intérêt pour reprendre uniquement le quotidien la Dépêche de Tahiti.

 « C’est un challenge ! Il faut arriver à sauver ce titre aussi parce que la pluralité de l’information est primordiale (…) actuellement la Dépêche est fermée depuis plusieurs mois et on a qu’un seul quotidien d’information », explique le directeur de la société NAOS. Il estime qu’il lui faudrait 2 à 3 ans pour que le quotidien se retrouve à l’équilibre.

Juillet 2022. Les 3 potentiels repreneurs du quotidien et des magazines du groupe la Dépêche de Tahiti. Dont Patrice Colombani, à droite de la photo.

Concernant l’avenir des ex-employés de la Dépêche, le potentiel repreneur indique qu’il lui sera impossible de les récupérer en totalité.

Seuls une vingtaine d’entre eux seraient ainsi retenus, soit près la moitié des anciens personnels du journal.

En effet, Patrice Colombani avoue ne pas pouvoir assurer l’intégralité de la masse salariale, mais n’exclut pas les négociations.

Les ex-salariés de la Dépêche de Tahiti depuis des mois dans l'incertitude mais aussi l'espoir d'un repreneur.

Malgré diverses tentatives, le quotidien de la Fautaua n’est jamais parvenu à sortir la tête de l’eau et aujourd’hui, une vingtaine de journalistes de presse écrite sont toujours sans emploi.

Le délibéré du tribunal de commerce sera rendu le 30 août. A ce moment-là, on connaîtra le nom du repreneur du groupe de presse, et en particulier de La Dépêche de Tahiti.