Résoudre les crises économique, sociale et écologique par l'économie bleue

La pédagogie de cette "économie bleue" repose sur une multitude de projets réussis dans le monde entier. En Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Günter Pauli, un industriel belge, s’inspire de la nature pour développer une économie durable.Elle est basée sur la mobilisation des entreprises du territoire, l’emploi des ressources locales, et la valorisation des déchets. 

Circuit court

Pour le traitement des déchets au fenua par exemple, Günter Pauli explique qu’il faut sortir des schémas préconçus, être pro-actif, c’est-à-dire imaginer plusieurs solutions de recyclage. "Si j'ai un problème d'ordures, j'ai un problème d'eaux usées. Il faut que les 2 se résolvent ensemble. Mais je résoudrai un 3e problème c'est les gaz. parce qu'avec les 2 ensemble, problème d'ordures et problème d'eaux usées, je produis les gaz. Alors je peux réduire l'importation de gaz et je fais une distribution locale, c'est -à-dire je mets une richesse locale, je n'augmente pas les revenus mais je réduis les dépenses", explique l'industriel.

Générer des emplois, inclure la qualité de la vie dans cette stratégie, régénérer l’homme en le réconciliant avec sa langue et sa culture. Un modèle économique qui aurait fait ses preuves en Nouvelle-Zélande. "Permettre une nouvelle construction d'un système éducatif maohi. Tout d'un coup ils ont reconnu que pour survivre aux orages, tempêtes et tsunamis, on a besoin d'une connaissance millénaire. Parce que la techonologie ne sait pas se résister. Vous avez fait preuve pendant des millénaires des connaissances que l'on ne transmet plus aux enfants", poursuit le Belge. 

Susciter la curiosité

Selon Günter Pauli il faut changer le modèle du système éducatif. Susciter la curiosité de l’enfant face à la vague du numérque. Un programme certes intéressant mais compliqué selon le président de l'assemblée de Polynésie, dans laquelle l'industriel belge a donné une conférence la semaine passée. "Comme il l'a dit, on ne vient jamais proposer un modèle s'il n'y a pas les moyens derrière. Cela veut dire que tu n'as pas le choix, si tu veux les moyens de financement, il faut prendre le modèle proposé. Du coup, ta capacité à réfléchir toi-même sur un modèle qui te conviendrait est complètement exclue. Apprendre à  réfléchir par nous-même quelle est la solution apporté aux problèmes", Anthony Géros, président de l'assemblée de Polynésie.

Consommer avec une éthique au cœur serait la clé de la réussite économique et écologique du concept de l’économie bleue.