Rétrospective politique 2024 : dissolution de l'Assemblée nationale, le Tavini perd 2 députés sur 3

Les autonomistes gagnent deux députés lors des législatives. Nicole Sanquer et Moerani Frébault rejoignent Mereana Reid-Arbelot à l’Assemblée nationale.
Alors que 2024 s’est refermée, c’est l’occasion de jeter un œil dans le rétroviseur politique. Rétrospective des évènements qui ont marqué la vie politique polynésienne au cours de l’année écoulée.

Le séisme politique de cette année 2024, c’est la dissolution de l’Assemblée nationale. Le 9 juin, le président de la République interrompt ainsi les travaux en cours des députés et rappelle les électeurs aux urnes. Le Tavini subi un revers en Polynésie et perd 2 de ses 3 députés. "Oui les résultats sont à remettre en question par rapport à la présence politique du Tavini dans les instances de notre pays", faisait remarquer Tematai Legayic, député sortant.

Le mois dernier, le budget du Pays est adopté. Il est en augmentation de près de 6 milliards cfp. Parmi les nouvelles mesures : l’augmentation de la TVA sur les produits sucrés, la baisse des frais d’enregistrement chez le notaire ou encore la dotation de 5 milliards cfp pour l’OPH afin de relancer le logement social. Selon Nuihau Laurey, représentant non inscrit, "il faut absolument mener de front ces deux réformes PSG et fiscalité. On voit finalement que les choses ont du mal à se mettre en place".

Warren Dexter, l'ancien conseiller technique devenu ministre de l'Economie.

Au détour de deux remaniements, Tevaiti Pomare et Eliane Tevahitua disparaissent du gouvernement. Warren Dexter fait son entrée à l’économie. "On ne peut pas réussir en économie si on n'a pas les entreprises avec soi, c'est pas possible", dixit Warren Dexter juste après sa nomination.

En août, le ministre de l’éducation Rony Teriipaia, puis le représentant Tavini Mitema Tapati sont mis en examen pour provocation à la discrimination raciale.

Le vieux Lion dans un emballage politique neuf…En octobre, Gaston Flosse fonde un nouveau parti : Taho’e Tatou, présidé par son épouse Pascale Haiti. Le Amuitahiraa, déjà exsangue et dépourvu d’élu, se retrouve scindé en deux après l’élection de Bruno Sandras à sa présidence.

Gaston Flosse lors de la présentation de son nouveau parti.

Enfin, l’Assemblée de Polynésie adopte une résolution appelant l’Etat à ouvrir le dialogue sur la décolonisation. Un vœu pieu et un coup politique. "La France a des responsabilités à assumer, et qu'elle ne les assume pas", déclarait Oscar Temaru, président du Tavini.

Une résolution n’entraînant aucune obligation.

Oscar Temaru, président du Tavini.