Six mille visiteurs dont quatre mille scolaires...oui les jeunes aiment lire, contrairement à ce que l'on croit, mais leurs supports de lecture ont évolué. "On aime mettre cette étiquette en disant que les jeunes sont toujours sur leur téléphone et qu'ils ne lisent pas. Ce n'est pas tout à fait vrai. Ce sont surtout les pratiques de lecture qui ont changé et aujourd'hui, on lit beaucoup quand on est jeunes et notamment sur nos téléphones", nous dit Jeanne Seignol, journaliste et créatrice de contenus littéraires sur les réseaux sociaux, de passage dans notre édition d'information de samedi.
Nouveaux formats
Les jeunes se tournent naturellement vers des histoires et des formats qui leur parlent davantage. À terme, il faudra bien s'adapter à ces nouvelles manières de consommer. "Les classiques peuvent être très intimidants quand on est jeunes. C'est un genre qui ne fait pas forcément très envie. Quand on est jeunes, c'est bien de pouvoir aller vers des personnages qui nous ressemblent, passer par la littérature jeune adulte, le manga...Tout cela, c'est de la littérature !" poursuit Jeanne, qui possède également sa propre chaîne youtube pour exprimer son avis sur la littérature.
"C'est important d'avoir d'autres canaux pour parler de littérature. Les jeunes ont peut-être un peu de mal à se retrouver dans les médias traditionnels (...). Les réseaux sociaux, cela peut être un endroit où on parle de littérature. On n'est pas juste en train de scroller sur Tiktok, parfois on peut y chercher des recommandations littéraires, c'est ça qui est rassurant : il y a vraiment beaucoup de jeunes qui proposent du contenu littéraire sur les réseaux sociaux et beaucoup de jeunes qui s'y retrouvent" conclut la jeune femme, au salon du livre.
Cette 23ème édition avait également pour objectif de tisser un lien entre les écrivains océaniens. Hawaii, Fidji, Nouvelle-Calédonie, Vanuatu, Marquises, Tahiti et France étaient présents. "La colonisation a rompu le lien entre les différents peuples du Pacifique. Ils peuvent ainsi se rencontrer. (...) On est extrêment contents aussi car la pluie n'a pas empêché les gens de venir. On a vendu beaucoup de livres", se réjouit Christian Robert, président de l'association des éditeurs de Tahiti et des îles.
Malgré tout, ces ventes révèlent aussi que le livre papier a toujours la cote. Les métiers du secteur continueront de faire vivre les Polynésiens tant que les lecteurs répondront présents :