La baie de Matavai, un lieu chargé d'histoire et tout un symbole pour la lecture en Polynésie. Car c'est ici qu'ont débarqué les missionnaires anglais. Et c'est à Henri Knott que l'on doit le tout premier livre écrit en reo tahiti, à savoir, la Bible. Le choix de la pointe Vénus semblait donc tout désigné pour accueillir le premier salon du livre de la 9e circonscription. Elle se transforme, du 25 au 27 avril, en jardin de la culture avec un grand C.
Et les élèves ce matin semblaient ravis : "C'est bien, ça nous plaît" commente une jeune fille. "Tu as déjà repéré un livre que tu voudrais ? Oui les 3 cascades, parce qu'il est en tahitien" affirme une autre. "Pour certains ça va être plus intéressant que pour d'autres, parce qu’y en a ils aiment lire. Et y en a, pas vraiment, parce que lire ça demande plus d'efforts." précise une autre collégienne.
Sous l'un des chapiteaux installés pour l'occasion, on retrouve des activités ludiques pour les plus jeunes. Le but du jeu est de trouver les livres perdus. Un peu plus loin, un concours d’épellation qui attire tous les élèves du cycle 3.
Des livres partout, des histoires, des mondes déclinés en chants, en danses, en images, trésors intemporels accessibles par la lecture. Gilda Vaiho, conseillère pédagogique explique : "Nous arrivons aujourd'hui à un carrefour. Un carrefour de tous les ateliers et de tous les apprentissages que les élèves ont mené en reo tahiti et en français, autour du texte et de l'écrit."
Autre objectif de ce salon : faire du livre l’outil premier, à nouveau utilisé par les élèves en classe et par la même occasion, relever le niveau de lecture en Polynésie-Française. Moana Greig, inspecteur de l’éducation nationale : "Nous avons les didactiques, nous avons les moyens pédagogiques, nous avons les outils pour pouvoir développer et améliorer les compétences et les capacités des élèves, en matière de lecture, mais également en production d'écrit. Parce qu'on sait aussi qu'écrire, ça contribue aussi à bien lire."
Un projet pédagogique porté par les enseignants, les communes, les maisons d’édition et les auteurs du fenua. Une première édition qui en appelle une autre.