Sur le pouce, pratique et surtout pas cher, la boîte de sardines a beaucoup d'avantages et les témoignages abondent en ce sens : "à midi, si je n'ai pas assez de temps de pause, je prends un pain avec une boîte de sardines et je mange" confie un travailleur. "Je vois qu'il n'y a plus rien dans le rayon alors je vais changer de magasin" déclare un client. Un autre travailleur ajoute : "ça manque un peu les sardines, en plus ce n’est pas très cher."
Comme ces personnes en pause déjeuner du midi, de nombreux Polynésiens sont bien embêtés lorsqu’ils se retrouvent devant le rayon des sardines à l’huile. Surtout que ce n’est pas n’importe quelle boîte qui est prisée. Une caissière précise : "Ils ne veulent pas des sardines à la sauce tomate. Ils demandent les sardines à l'huile. Je leur dis, en ce moment y en a pas, il faut attendre."
La sardine en boîte est un PPN, un produit de première nécessité. Pour Tinia Peters, gérante d’un magasin à Pamatai, cette pénurie entraîne des conséquences pour les consommateurs. "Les pénuries de marchandises entraînent la consommation d'autres produits, qui sont 50 XPF voire 100 XPF plus chers que le produit habituel qu'ils prennent" affirme Tinia Peters.
Mais pas de panique. Cette pénurie est expliquée et sera vite résorbée selon Odette Wong, directrice générale des établissements Wing Chong, l’un des principaux fournisseurs du fenua. "En ce qui concerne la rupture de sardines à l'huile, il faut savoir que notre fournisseur au Maroc nous informe qu'il y a eu une pénurie de pêche de sardines. Du Maroc, nous avons un arrivage le 29 novembre" rassure Odette Wong.
Concernant le riz, le stock d’octobre était bloqué à Auckland sur un porte-conteneurs trop gros pour manœuvrer dans la rade de Papeete sans remorqueur. Mais il est finalement arrivé il y a 10 jours avec le stock de novembre, les stocks de riz sont donc pleins. Concernant la farine, elle est arrivée le 15 novembre dans le port de Papeete mais décharger les porte-conteneurs prend du temps. Il faudra attendre encore quelques jours pour les boulangeries avant de voir leur stock revenir à la normale.