Sécurité à Papara : l'indispensable travail de proximité de la police municipale

Un mariage à la mairie de Papara. Il y a donc de l’amour dans cette commune. Mais pas dans tous les quartiers. De la violence, oui mais plus autant qu’avant. Une baisse progressive de 35% en l’espace de 20 ans. Une victoire significative pour le conseil municipal. "Les meneurs de l'époque ont montré aux jeunes d'aujourd'hui que ce n'est pas un chemin à prendre", insiste Fabien Rima, 1er maire adjoint de la commune de Papara, responsable de la sécurité des administrés.
 
Dans le quartier de Haumou’a connu sous le nom de "La carrière", la police patrouille et très souvent fait un rappel à l’ordre, si nécessaire. Par exemple, pour des conducteurs de vélos électriques sans casque. Mais, il y a des délits plus graves. "Avec la consommation d'alcool et surtout la drogue, ça commence tout jeune et des fois dans les rixes...même des enfants de 12 ans peuvent se battre", avoue Tauraa Uauatehaurai, policier municipal de Papara. "Avec tout ce qui se passe en ce moment...mais sinon on est tranquille chez nous, déclare Welas, un habitant de Papara, [tu te sens en sécurité à Papara ?] oui, je me sens en sécurité, plus qu'à Papeete".

"Les jeunes de nos quartiers nous connaissent, avec de l'expérience, avec le temps, les jeunes qui voient nos têtes tous les jours, ils sont habitués de nous voir...si on les respecte, ils nous respectent. En fait, c'est le respect tout d'abord", explique le policier municipal Tauraa Uauatehaurai.

La sécurité, ce n’est pas que gérer la violence. La surveillance des rivières fait aussi partie des missions de la police municipale, surtout, en cas de fortes pluies. La Taharu’u est tout sauf un long fleuve tranquille. "Il y a plusieurs rivières sur la commune qui font qu'on doit les surveiller. Il n'y a pas si longtemps, on a dû évacuer quelques familles à cause des rivières en crue", ajoute Tauraa Uauatehaurai.

Rien de grave à signaler pour aujourd’hui. Ce week-end, la police municipale tournera 24h/24... 7 nouveaux agents ont été recrutés pour renforcer les effectifs.

Le reportage d'Ismaël Tahiata :