Une grosse pince montée sur chariot élévateur permet de manipuler facilement 200 kg de granit. Ailleurs dans les ateliers, en plus de tout l'attirail de base, il y a une scie montée sur coussin d'air et des tapis roulants.
Dans cette entreprise, on a misé sur les machines pour réduire le risque d'accident de travail, un investissement de 300 millions cfp. Mais pour Sébastien Mu, gérant de la société InsideI, l'équipement ne fait pas tout. "Il faut toujours un manager qui permet de vérifier qu'ils ont bien le casque, leurs lunettes, les chaussures de sécurité. [Avec] un bon manager, généralement ça tourne bien", dit-il.
En plus de mettre des vies en danger, l'insécurité au travail représente un coût pour la collectivité. Avec environ 5 accidents de travail par jour en Polynésie, la CPS y a consacré plus de 600 millions cfp de son budget en 2022.
La Caisse s'attèle donc à faire de la prévention dans les entreprises, et même à sévir si cela ne suffit pas.
Prévenir, voire sévir
"Lorsqu'on a affaire à des situations graves qui peuvent conduire à un accident grave voire mortel, à ce moment-là la loi autorise la CPS à pouvoir relever les taux de cotisation des employeurs mais sur la branche "accidents du travail". Ce taux peut être relevé de 20 % jusqu'à un maximum de 200 %", explique Rocky Hunter, conseiller en sécurité au service de prévention des risques professionnels de la CPS.
La CPS est aussi chargée d'enquêter en cas d'accidents du travail pour en comprendre les raisons et éviter qu'ils ne se reproduisent. Avec comme ligne directrice, la prudence.
En 2022, 5 personnes sont mortes dans un accident de travail.
Le reportage de Charlotte Mestre :