Sécurité des piscines privées : pas d'obligation de protection

Ce système de couverture intégrale est performant mais cher. 25 000 cfp par m2.
Après la noyade d’un enfant de 3 ans ce week-end à Punaauia, se pose la question de la législation concernant la sécurité des piscines privées. En France, depuis janvier 2004, une loi encadre strictement leur usage, qu'en est-il en Polynésie française ?

En Métropole, une loi de janvier 2004 sur la sécurité des piscines oblige d’avoir : soit une clôture, soit un dispositif électronique de sécurité. Un manquement à cette obligation est sanctionné par le code pénal.

Le territoire reste encore prudent sur la mise en place d’une telle législation et préfère laisser encore la liberté aux Polynésiens d’installer ou pas un système de protection.

D'abord légiférer

"Les piscinistes proposent des dispositifs et il revient à chacun de choisir ou pas de mettre une protection pour les enfants en particulier. Mais il n'y a pas d'obligation. En Métropole, la protection des piscines est obligatoire et à défaut, s'il y a un accident et si on constate qu'il n'y avait pas ces mesures de protection, les propriétaires sont sanctionnés par le code pénal. Ici, aucune obligation. Il suffirait que l'Assemblée de Polynésie vote une loi de Pays qui obligerait à l'instar de la Métropole de mettre des protections", explique Bernard Amigues, directeur de la construction et de l’aménagement. 

Si quelqu'un tombe dessus, il ne coulera pas.

 

Ludovic Boiron, directeur de Pacific piscine, est un vendeur expérimenté qui a installé 2 500 piscines chez des particuliers et hôteliers. Il a opté pour des moyens de protection physique efficaces selon lui, comme cette sorte de rideau intégral. "Ca accepte le poids d'une personne. Si elle monte ou tombe, la couverture va légèrement s'enfoncer mais elle ne va pas couler", détaille ce spécialiste.

Tous les budgets

Couverture flottante pour les gros budgets, ou une barrière de protection pour petits portefeuilles, en général, il en vend très peu voire pas du tout. Mais "ça peut supporter le poids d'un enfant qui se jette sur la barrière", ajoute Ludovic Boiron.

Cette protection et destinée à empêcher les enfants de tomber dans la piscine.

En fait, "ces achats se font quand un malheur a eu lieu...ils permettent de protéger les enfants qui ne sont pas dans la famille et ne connaissent pas vraiment le danger".

De tels dispositifs de protection ne doivent pas remplacer la vigilance d’un adulte.