"L’analyse consolidée des comptes révèle une amélioration générale des finances communales, avec une augmentation des recettes de fonctionnement (portée principalement par les dotations du Pays et de l’Etat), un accroissement contenu des dépenses de fonctionnement et enfin, un effort d’investissement accru.
Indicateur de cette amélioration globale, le niveau d’épargne brute cumulée double entre les deux mandatures et atteint 20,25 Mds cfp. A noter que cette capacité d’autofinancement reste inégale selon la taille des communes et entre les différents archipels.
Faible taux d'endettement
Le volume d’investissement cumulé est plus ambitieux qu’au cours de la mandature précédente : il s’élève à 60 Mds cfp, soit une augmentation de 15 Mds cfp. Le financement de l’investissement communal repose en moyenne à 79% sur les subventions du Pays et de l’Etat. Le recours à l’emprunt, bien qu’en légère hausse, reste marginal et couvre 6% des dépenses d’investissement.
En 2020, le taux d’endettement agrégé des communes est de 16,6 % ce qui reste faible en comparaison à la moyenne nationale française (communes de métropole et départements d’outre-mer) qui est de l’ordre de 80%.
Ce nouvel opus met en exergue l’impact contenu de la première année de crise du covid-19 sur les finances communales. En effet, l’exercice 2020 révèle une structure des recettes en fonctionnement et en investissement qui a permis d’amortir la crise mondiale multifactorielle. Toutefois ces effets devront être mesurés sur un temps plus long pour en prendre toute la mesure.
Efforts d'investissement
Cette édition identifie également des enjeux clés à venir pour les communes : l’importance de la fiabilisation de l’information financière pour un meilleur pilotage stratégique et financier, la nécessaire poursuite des efforts d’investissement pour répondre aux besoins usagers et aux obligations du CGCT (code général des collectivités territoriales). Face aux défis de la transition écologique, les collectivités locales auront un rôle décisif dans les secteurs de l’eau et de l’énergie notamment.
L’AFD (Agence française de développement), premier partenaire financier des communes polynésiennes, reste fortement mobilisée à leurs côtés, que ce soit pour les accompagner les politiques publiques (à travers des appui-conseils) ou pour financer leurs investissements (via le préfinancement de subvention ou via les prêts de long terme à taux réduits)".