Ce n'est pas un barbecue entre amis mais une réappropriation des coutumes ancestrales : ces élèves apprennent à cuisiner le kaaku, une recette marquisienne à base de uru, le fruit de l'arbre à pain, pillé puis mélangé à de l'eau de coco.
Pour certains élèves, c'est une première. C'est le cas de cette élève de 1ère, Mihiana. Heureusement, elle peut compter sur ses camarades. Kris est originaire de Nuku Hiva, son père lui a transmis son savoir-faire. "Ça me fait plaisir de montrer, d'apprendre. Le secret : il faut faire vite et chaud, et éviter de mettre trop d'eau", explique le jeune Marquisien.
Entre ateliers cuisine et confection de bouquets de umuhei, ces élèves vont consacrer jusqu'à vendredi leur matinée à des ateliers d'une heure. Une semaine polynésienne qui est indispensable pour certains. "On n'est plus trop intéressés à notre culture", regrette Anieta, qui a donc soif d'apprendre pour ensuite pouvoir transmettre à ces futurs enfants.
Soutien de la commune et des parents d'élèves
La commune de Faa'a soutient ce projet pédagogique par des moyens matériels et des agents communaux qui font du bénévolat. "Nous avons un expert des légendes de Faa'a et toute la Polynésie. Nous avons aussi une experte de la danse maohi", détaille Purea Ateo, conseillère municipal à la mairie de Faa'a.
Le rôle de l'association des parents d'élèves est primordial, toutes les denrées alimentaires proviennent de dons. "On a même reçu de Moorea des uru, des cocos, des végétaux et après de Tahiti", explique Anita Roomataroa, présidente de l'association des parents d'élèves. Ces dons permettent aux élèves de Faa'a de découvrir les cinq archipels pour que la culture polynésienne retrouve sa place au sein des jeunes générations.