Quand la culture polynésienne coulent dans les veines, elle s’invite partout et même jusqu’à Singapour ! A 40 ans, Béatrice Caisson dirige la seule école de danse tahitienne de la ville. Celle qui a grandi à Pirae, partage sa culture depuis 15 ans, avec des élèves toutes aussi passionnées. "C'est une histoire plutôt marrante, ma soeur Lila vivait ici, et je suis venue lui rendre visite. On a mis un peu de danse tahitienne et je me suis dit que ça me rappelle de belles choses, on va danser ensemble. On a invité des amis et finalement, c'est comme ça que cela a commencé avec ma soeur Lila !", explique Béatrice.
La plupart de ses élèves dansent depuis plus de 4 ans. Même les plus jeunes ont rejoint la joyeuse troupe, conquises par le rythme des toere. "Les costumes sont beaux, et puis les mouvements ne sont pas trop compliqués mais quand même...et c'est assez facile à apprendre quand tu connais les mouvements après", estime la jeune Kyara.
Les danseuses de Béatrice viennent de tous horizons. Mais un lien profond les unit, celui de l’amour qu’elles portent à la Polynésie et à ses traditions.
Le reportage de Mélissa Chongue :
Quitte parfois à en faire des sujets de recherche. "J’habite à Singapour depuis 10 ans, et il y a 7 ans, j'ai fait un voyage avec l'Aranui aux Marquises, et je suis tombée amoureuse des Marquises et de la danse. Une fois de retour à Singapour, j'ai tout de suite cherché une école où je pouvais pratiquer cette danse, j'ai commencé à faire des recherches sur la danse marquisienne en tant qu’antropologue", se souvient Claudia, une danseuse. "Cette communion qu'on peut avoir avec la terre, les oiseaux, les gens, la mer, je trouve ça magnifique, c'est comme une poésie dansée", déclare les yeux illuminés Céline, une autre danseuse.
Chaque semaine, les danseuses de Singapour empruntent cette passerelle d’évasion qui les transportent jusqu’au plus beaux rivages de Polynésie française.