Sports adaptés pour les dialysés

Faire du sport pendant sa séance de dialyse : une réalité à Taravao
Depuis 2 mois, des activités physiques adaptées sont proposées à 5 patients atteints de maladie rénale à Taravao. En même temps qu'être hémodialysés et soignés par les infirmières du centre de dialyse, les patients sélectionnés bougent leurs corps. Une pratique que le ministère de la santé souhaite étendre à toutes les unités de Polynésie, à condition que les résultats, qui seront mesurés à la fin de l’année, soient probants.
A.Tarahu / K.Lienard / R.Poutoru •

Une salle d'hémodialyse aménagées avec des équipements sportifs permet aux patients de pratiquer des activités physiques adaptées pendant leur séance de dialyse. C'est le cas de Nelson MAIHOTA, 46 ans, qui a intégré ce programme il y a 2 mois et demi. Il explique que pendant ses séances de dialyse sportive, il "y a la partie cardio, puis après y a la partie renforcement musculaire aussi."

C’est sûr que le sport c’est déstressant. On ne pense plus à la pathologie. On pense à atteindre ses objectifs déjà. Et puis c’est sûr que ça apporte quelque chose de plus à la maison.

Nelson MAIHOTA - 46 ans et dialysé

Parcourir 5 kilomètres en vélo d'appartement adapté, Nelson en était incapable il y a 3 mois. Cette réussite, il la doit à sa motivation d’abord puis à ces éducateurs. Leur mission : proposer une activité aux patients en tenant compte des faiblesses liées à leur pathologie. Alexander FAATAU, enseignant APA (en activités physiques adaptées) se réjouit des progrès de son patient : "On voit que ses capacités cardio, musculaires et pulmonaires se sont améliorées. Il respire mieux, il arrive à tenir plus longtemps dans l'exercice."

Ce programme test d’un an est mis en place dans 2 unités d'hémodialyse de Tahiti. L'objectif principal de ce projet est de lutter contre la sédentarité. Si les résultats s’avèrent positifs, ce programme sera étendu à tous les patients hémodialysés de Polynésie. Christopher WONG, enseignant APA précise que cela "peut améliorer leur condition physique, leur état mental aussi et leur qualité de vie."

Après cinq heures de dialyse, Nelson rentre chez lui, toujours en forme.

J'ai constaté que j’étais beaucoup moins fatigué après les séances de dialyse. 

Nelson MAIHOTA

Sa femme Hinarii le confirme : "Il est moins fatigué, moins essoufflé quand on va au magasin." Grâce à ce programme de sports adaptés qui permet à Nelson d'améliorer son bien-être physique et mental, leurs liens familiaux se sont même renforcés. 

Nelson et Hinarii peuvent à présent profiter de meilleurs moments à deux. Nelson lui, compte bien continuer le sport, pour oublier sa maladie et surtout préserver sa santé.   

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