Ça swingue sous le chapiteau…les fidèles se réjouissent d’écouter les résolutions de leur président. Face à plusieurs élus présents, comme Tematai Legayic ou Antony Geros, François Pihaatae prononce un discours en tahitien éminemment politique.
Estimant que la Polynésie est un état à part entière, le représentant de l’église demande le respect du traité de Pomare 4, le retour de toutes les terres aux Polynésiens et réclame l’indépendance du Pays
On était déjà un État avant que l'État Français n'arrive ici.
François Pihaatae, président de l'Église protestante Maohi.
Le Président se déclare contre la venue de six cents policiers français à l’occasion des jeux olympiques. Et quand il est questionné sur une éventuelle contradiction spirituelle, François Pihaatae manie à merveille la métaphore :
C'est vrai, c'est vrai. Ils ont emmené l'Evangile dans un pot. Mais on l'a planté et on s'est accaparés de l'histoire. Ce qui s'est passé en Israël, c'est notre histoire aujourd'hui.
François Pihaatae
Plusieurs départs à la retraite ont été salués durant ce synode dont celui de Taarii Maraea après 40 ans au service de l’église. L'ancien président tient un discours plus modéré.
Lorsque l'on parlait d'indépendance il y a quelques années, cela voulait dire quelque chose de clair. Aujourd'hui c'est tellement différent... Ce qui importe pour nous, pour tout peuple, c'est le respect et la prise en considération de sa situation.
Taarii Maraea
La célébration religieuse a démarré le 2 septembre, et s'est clôturée ce dimanche. L'occasion pour François Pihaatae de formuler plusieurs demandes à l'image de l’instauration d’un jour férié le 1er septembre pour commémorer l’autonomie de l’église protestante réformée.
Le prochain synode de l'Église protestante Maohi aura lieu l'année prochaine à Bora-Bora.