Tabagisme : toujours plus et plus tôt

La cigarette coûte cher, d'un point de vue financier et sanitaire.
Qu'est-ce qui pourrait arrêter les gens de fumer ? Pour l'instant, rien. Ni les mises en garde, ni les augmentations de prix ne dissuadent les fumeurs. Lesquels sont toujours aussi nombreux et surtout jeunes.

Vapoter pour commencer à fumer. Apprendre sans nicotine pour s'amuser, et c'est le piège. "On se réunit après cours, entre potes, on écoute la musique, c'est juste pour le style", dit un jeune homme. Un autre ajoute que c'est pour "délirer avec les copains, c'est la mode !".

1 adolescent sur 2 a déjà essayé de fumer en Polynésie. Un chiffre qui encourage les professionnels de l'Education à lutter. "Les mineurs fument. C'est pour ça que nous sommes dans la cour à surveiller, parce qu'il y en a pas mal qui fument à l'intérieur", s'insurge Olga Legayic, adjointe à l'éducation.

L'importation de produits liés au tabac a plus que doublé en 7 ans.

Les conférences pour dénoncer les addictions n'y ont rien changé. L'importation de produits de tabac a même augmenté de 131 % en 7 ans.

Un cauchemar pour les professionnels de santé qui anticipent l'avenir et veulent éviter le pire. "Il y a 2 moyens pour ça : le premier c'est l'information, en expliquant aux gens pourquoi il ne faut pas trop fumer ou ne faut pas fumer d'ailleurs (!) ; le deuxième c'est l'argent, c'est taxer le portefeuilles", explique Jacques Raynal, ministre de la Santé.

Une fois que l'addiction est là, difficile de s'arrêter.

Si la hausse des prix renfloue les caisses du Pays, elle ne décourage pas les fumeurs. Par exemple, le paquet de tabac à rouler coûtera 2 600 cfp dans deux ans, contre 1 950 cfp actuellement.

Mais la consommation reste en hausse, malgré le risque de maladies pulmonaires et cardio-vasculaires qui concernent 1 fumeur sur 2.